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Ce n’est pas parce que les londoniens ont tenté de m’avoir il y a deux semaines, que j’allais me laisser faire et donc j’ai fini par aller rejoindre une salle obscure pour voir le nouvel opus des aventures de l’homme en noir par Christopher Nolan, à savoir The Dark Knight (donc, Le chevalier noir en VF).
Mis à part parler d’une souris un peu chauve qui s’habille tout de noir genre gothique, qu’est ce que ce film raconte ?

Batman aborde une phase décisive de sa guerre au crime. Avec l’aide du lieutenant de police Jim Gordon et du procureur Harvey Dent, Batman entreprend de démanteler les dernières organisations criminelles qui infestent les rues de sa ville. L’association s’avère efficace, mais le trio se heurte bientôt à un nouveau génie du crime qui répand la terreur et le chaos dans Gotham : le Joker…

Trois ans après Batman Begins, le premier opus de la nouvelle saga Batman, voila enfin le second volet des aventures du seul super-héros sans super pouvoir mais toujours avec de super-gadgets (faudrait qu’il s’allie avec Q, y’aurait moyen de faire du gadget sympa…) qui arrive enfin sur nos écrans… trois ans pour préparer cette nouvelle histoire (tiens, comme c’est bizarre, ça fait 2 fois d’affilés que je vois des liens de 3 ans entre les films : y aurait-il une malédiction cachée ?).
Pour ce second opus, Christopher Nolan nous a réservé du méchant bien charismatique et bien classique : dans un premier temps, c’est sans surprise que le bad guy qui arrive à l’écran soit le Joker, son arrivée étant attendue depuis la scène finale de Batman Begins… si la prestation de Christian Bale dans le premier volet réussissait à faire oublier celle de ses différents prédécesseurs, le personnage du Joker avait été très marqué par l’image de Jack Nickolson dans la version Burtonienne : après la version très cabotine de l’ami Jack, il fallait que Heath Ledger parvienne à reprendre le rôle à son compte pour donner vie à un personnage devenu presque aussi emblématique que le justicier masqué lui-même.
Alors, peut-être est-ce le fait de jouer maquillé mais toujours est-il que Heath Ledger s’en donne à coeur joie sur les délires du clown grimaçant : un personnage dont on ne cherche jamais vraiment à savoir la provenance, d’ailleurs le Joker lui-même a plusieurs histoires différentes à raconter pour expliquer ce qu’il est… tout cela faisant ressortir d’autant plus la non-importance d’un background psychologique dans le délire qui hante le personnage.
Il en va tout à fait autrement pour le second bad guy du film : la transformation du procureur incorruptible Harvey Dent en Double-Faces puise cette fois-ci dans la pure construction mentale de cette folie, dans le parcours qui aura amené la déchéance d’une figure de la justice vers le crime.
Si Aaron Eckhart rendant bien en procureur, c’est en Double-Faces qu’il prend une véritable dimension à mille lieux de son personnage de lobbyiste dans Thank you for smocking (quoique, finalement un rôle de salaud lui va bien….)
Une fois encore c’est le côté sombre mais humain de Batman qui ressort : certainement moins schizophrènes que ses prédécesseurs, car ici point de Bruce Wayne inintéressant, c’est maintenant un véritable milliardaire qui profite de sa vie et de sa fortune : la notion de repentance n’a pas sa place ici !

Ces derniers mois, plus que l’effet d’annonce de la sortie d’un nouvel opus de Batman, c’est surtout la mort plus ou moins accidentelle de Heath Ledger qui alimentait le buzz autour du nouveau film de Christopher Nolan.
Pourtant, The Dark Knight mérite qu’on parle du film pour ce qu’il est, c’est à dire une suite logique à Batman Begins : les codes sont là, les personnages sont toujours aussi complexes et intéressants et cet opus reste un très bon film d’action pour tout amateur de Batman et même pour les autres !
Il reste pourtant une interrogation : Why so serious ?