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En lisant le texte de Daniel Schneidermann à propos d’un article de Guy Birenbaum sur le CPE en date du 8 mars dernier (oui, je sais je suis un peu lent pour la redaction de ce commentaire) sur le BBB, je fus « interpellé » par l’un des paragraphes me ramenant à mes propres reflexions :

Introspection nécessaire, certes, Guy. Chaque matin, se souvenir d’où l’on parle. De quel quartier. De quel fauteuil. De quel confort. Ce sont nos conditions de vie, nos aliments, les tissus qui nous habillent, les paysages que nous regardons, qui fabriquent nos réflexes, notre pensée, nos présupposés. Mais surtout, savoir inventer les outils qui mettent l’aveuglement à distance. Savoir les utiliser. Les blogs, les forums, bien entendu, au premier rang. Vos cris, vos claques parfois, ce sont eux qui nous font utilement craquer.

Rien que ce paragraphe m’a ramené à mes propres réflexions, mes propres idées. Réflexions que j’avais eu dernièrement à propos du CPE, d’une part sur ma propre situation et d’autre part sur la situation de ceux qui le proposaient. En effet, le CPE ne me concerne pas, j’ai déjà dépassé mes 26 ans depuis bien longtemps et je dois bien avouer que la précarité ne m’a jamais vraiment touché. J’ai eu la chance d’avoir un parcours scolaire relativement correct et de trouver un emploi dès la fin de mes études sans avoir à trop m’inquièter. Suis un privilégié ?? Oui peut-être, mais il est difficile de s’en rendre compte tant les personnes que je cotoyais était dans le même cas que moi. Si je suis un privilégié sur ce point là, que dire des législateurs qui ont eu l’idée du CPE ? Leurs 26 ans sont encore plus loin que les miens, le milieu dans lequels ils évoluent ne les prédisposent pas à la précarité : Est-il vraiment facile de réfléchir à des implications et des modes de travails dans de telles conditions, sans ressentir reelement l’angoisse qui découler de ces situations.Bon, bah bien sur, il en est de même pour moi, mon avis est forcément faussé mais c’est pas pour ça que je vais éviter de le donner !