F*cking Bruges

mercredi 20 août 2008

In Bruges | Un film de Martin McDonaghTiens, j’ai comme l’impression d’avoir du repas dans mes billets à tendance cinématographies, en ce moment… profitons alors d’un peu d’accalmie pour tenter de palier à ce « problème »
Revenons quelques semaines en arrière pour parler du premier long métrage de Martin McDonagh très simplement appelé In Bruges en VO et plus bizarrement Bons Baisers de Bruges en VF….
Bon, bah malgré ce nom ridicule, ça donne quoi ?

Après un contrat qui a mal tourné à Londres, deux tueurs à gages reçoivent l’ordre d’aller se faire oublier quelque temps à Bruges.
Ray est rongé par son échec et déteste la ville, ses canaux, ses rues pavées et ses touristes. Ken, tout en gardant un oeil paternaliste sur son jeune collègue, se laisse gagner par le calme et la beauté de la cité.
Alors qu’ils attendent désespérément l’appel de leur employeur, leur séjour forcé les conduit à faire d’étranges rencontres avec des habitants, des touristes, un acteur américain nain tournant un film d’art et essai européen, des prostituées et une jeune femme qui pourrait bien cacher quelques secrets aussi sombres que les leurs…
Quand le patron finit par appeler et demande à l’un des tueurs d’abattre l’autre, les vacances se transforment en une course-poursuite surréaliste dans les rues de la ville…

Il faut avouer qu’à l’origine, induit en erreur par la fourberie de la perfide Albion, c’est pour aller voir Batman : The Dark Knight que je me rendais au cinéma, mais voila ce n’est pas parce qu’un film est sorti à Londres qu’il l’est à Paris, alors tant qu’à faire, en la veille d’un départ pour un déplacement en Belgique, In Bruges s’imposait comme choix…
En voyant l’affiche du film, je pensais me retrouver devant une comédie policière anglaise de facture classique : un peu d’humour noir, de poursuites, du happy-Endind and so on….
A vrai dire, le film s’en approche un peu mais ne rentre pas complètement dans cette définition… et c’est tant mieux.
De la comédie anglaise, In Bruges prend le côté décalé : alors que le spectateur s’attend à entrer dans un film plein d’action, c’est à une visite touristique sur un rythme posé que l’on a droit.
Même lorsque l’action démarre, elle le fait sur un tempo ralenti : n’empêchant quand même pas un déroulement suffisamment intense pour emporter le public et lui faire oublier les détails plus anecdotiques tels que les nains racistes, les putes néerlandaises et les décorations de Noël….
Si la ville et son atmosphère médiévale participe pour beaucoup à l’ambiance du film et peut d’ailleurs être considérée comme l’un des acteurs à part entière, entrainant facilement le spectateur dans son cadre si particulier aussi bien au niveau du sol le long de ses canaux que du haut de la tour de son beffroi pour offrir une vue des plus impressionnante.
Si Bruges est un bon personnage du film, il n’en est pas moins l’un des moins humains et donc l’un des moins « expressifs »… Le reste du casting est plus qu’à la hauteur de la prestation de la ville, à commencer par le personnage de Ray interprété par un Colin Farrell habité et bien mois cabot que ce qu’il avait déjà pu nous proposer auparavant….
Dans la catégorie posée et sans sur-jeu, le reste du casting est tout autant à l’honneur et plus particulièrement les comédiens principaux que sont Brendan Gleeson dans le rôle du sage et un peu paternaliste Ken, Ralph Fiennes pour un Harry au style particulièrement anglais et enfin une très jolie Clémence Poésy interprétant une Chloé non moins jolie et déstabilisante….

In Bruges aurait pu ressembler à l’archétype de la comédie policière anglaise, mais finalement si l’on y retrouve tous les éléments, c’est plutôt en diverses petites touches qui parsèment le film en lui donnant cette touche particulière.
In Bruges, est donc un peu une comédie, pas mal policier, beaucoup anglais, mais n’est pas ce à quoi l’on pourrait s’attendre et c’est ce qui rend le film si bon !


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