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Puisque ma soirée de lundi prévue pour le cinéma s’était finalement retrouvée sous le signe de la flemme, j’ai profité de celle de mercredi pour aller me perdre dans les salles obscures.
Bien évidemment mon choix ne pouvais que se porter sur le dernier film du Studio Ghibli, le premier film de Goro Miyazaki : Gendo Senki (ou alors Les Contes de Terremer en VF ou Tales from Earthsea en VA).
Un film placé sous le signe de l’attente et de l’espoir mais au final placé sous le signe d’une certaine déception.

Les aventures du jeune Arren, prince du royaume d’Enlad, qui va s’allier aux forces du grand magicien Epervier, pour rétablir l’équilibre du monde rompu par une sorcière maléfique. Dans le combat qui s’annonce, Arren et Epervier croiseront la route de Therru, une mystérieuse jeune fille. Ensemble, ils dépasseront leurs peurs et uniront leurs destins pour mener le plus fascinant des voyages.

Un nouveau film offert par le mythique Studio Ghibli sur les écrans français suscite toujours une certaine excitation. Alors, bien sur, les divers critiques lues lors de la sortie japonaise du film m’avaient déjà un peu refroidi, mais l’espoir fait vivre et vu que je suis toujours vivant (enfin, en tout cas, aux dires de mon médecin…) je me suis quand même décidé à aller le voir.
D’entrée, on est en terrain connu, c’est du Ghibli et on le voit : les décors, le chara design et tout ce qui fait le style d’un film porte la touche du studio.
Mais est-ce que cela suffit pour autant ? Que nenni… il y manque beaucoup de trop de chose pour que le tout puisse correctement tenir la route, aussi bien au niveau de l’histoire que de la réalisation.
Ayant gardé en tête le dernier film du studio (Hauru no ugoku shiro du maître Hayo Miazaki), je m’attendais à une qualité de réalisation au moins aussi bonne, mais la déception était au détour du chemin : tout cela est bien trop inégal sur la durée pour que le résultat soit concluant.
Bon, bah le côté technique n’a pas suffit à me motiver, il reste alors l’histoire, et là c’est encore pire : reprendre une partie d’un cycle littéraire (en l’ocurrence, il s’agit du Cycle de Terremer de l’auteur américaine Ursula K. Le Guin) est très compliqué dans un film de deux heures, il n’est pas possible de tout y mettre et on se retrouve face à des raccourcis, des allégements, des ellipse et au final un manque flagrant de profondeur des personnages et de l’histoire.

J’avoue, je suis très dur avec ce film, mais un Ghibli qui a pour réalisateur un Miyazaki est toujours ultra-motivant et la déception est d’autant plus grande au final : une chose est certaine, même si le film n’est pas si mauvais, Goro Miyazaki est bien loin d’égaler la qualité de son père !
Ceci dit, il y a au moins un très bon point à ce film, qui prend une tournure très peu enfantine, c’est que l’on évite les side-kicks débiles (qui a dit Calcifer ?), espérons que Hayao Miyazaki saura en tenir compte

Et puis sinon, une bonne critique est, comme toujours, disponible sur Le HibOO