Dans les champs de clover

vendredi 22 février 2008

Cloverfield | Un film de Matt ReevesQuoi de mieux quand on rentre de déplacement, qu’il n’est ni trop tard ni trop tôt et que me route croise Paris que de m’arrêter pour que je pose mes fesses dans ma salle obscures favorites pour tenter de rattraper un peu de mon retard de film ?
Et c’est sans vergogne que je me suis adonné à cet occupation en rentrant de Dangers (voir le billet précédent, hein) pour aller voir l’un des films « hype » de ce début d’année, à savoir Cloverfield.
Bon, mais de quoi ça parle ?

New York – Une quarantaine de ses amis et relations ont organisé chez Rob une fête en l’honneur de son départ pour le Japon. Parmi eux, Hub, vidéaste d’un soir, chargé d’immortaliser l’événement. La « party » bat son plein lorsqu’une violente secousse ébranle soudain l’immeuble. Les invités se précipitent dans la rue où une foule inquiète s’est rassemblée en quelques instants. Une ombre immense se profile dans le ciel, un grondement sourd se fait entendre… et la tête de la Statue de la Liberté s’effondre brutalement sur la chaussée. L’attaque du siècle vient de commencer. Au petit matin, Manhattan ne sera plus qu’un champ de ruines…

Si au sortir de la seconde guerre mondiale le Japon a produit les films de Godzilla comme une allégorie aux attaques nucléaires dont le pays avait été victime, les Etats-Unis sont sur le point d’avoir leur pendant avec un film comme Cloverfield qui n’est pas sans rappelé les attentats du 11 Septembre 2001.
Le film nous plonge dans une vision horrifique d’un New-York détruit au cours d’une nuit par un énorme animale ne laissant pas grand chose surson passage, détruisant tour à tour tous les symboles de la ville, en commençant dans les premières scènes d’attaques par la décapitation de la célèbre Statue de la Liberté pour faire rouler la tête au milieu des rues de Manhattan.
La plus grosse crainte avant le démarrage du film était de se trouver devant un blockbuster à la Jerry Bruckheimer, et fort heureusement J.J. Abrams n’a pas la approche cinématographique et a préféré jouer la carte de la subjectivité en s’arrangeant pour avoir un film tournée à hauteur d’homme en prenant le partie de fournir un film comme étant un « documentaire » fait par l’un des protagoniste durant toute la durée de l’action.
Ce parti-pris apporte une touche d’humanité et d’implication tout au long du film : si au départ, ces mouvement de caméras n’aident pas à entrer dans le film, une fois cet obstacle passé on se laisse aller à s’attacher aux personnages et à leur quêtes de salut…
D’ailleurs en ce qui concerne le salut, il faut remercier J.J. Abrams et Matt Reeves de nous avoir épargner le syndrome Independance Day… les amateurs de chiens sauront de quoi je parle…

Si I am a Legend donnait la possibilité de découvrir un New-York privé de toute vie humaine, Cloverfield va plus loin en présentant une quasi-destruction de la ville, ce qui n’est pas moins impressionnant….
Finalement, Cloverfield peut être défini comme l’improbable croisement entre Godzilla et le Blair Witch Project tout en digérant le monde post 11 septembre : intéressant !
Si Cloverfield le brille pas par son histoire ou sa réalisation, le film apporte surtout une indication sur les séquelles des attaques de 2001 et évite de tomber dans les travers classiques du cinéma d’action hollywoodien actuel….et rien que pour ça, c’est déjà bien !


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