DevilDave.Net

Oui, je sais ami lecteur, ce titre est bien vulgaire et dénote méchamment avec la classe habituel qui se dégage de ce blog ô combien fin et spirituel, mais je suis encore dans l’ambiance de ma séance de cinéma d’hier soir.
Ayant pris un peu de retard par rapport aux sorties ce temps-ci, il fallait bien que je choisisse de quoi m’emplir les noeils hier soir, et à choisir pour un dimanche soir, avant la reprise quoi de mieux que de se vider la tête en l’emplissant (oui, je sais c’est paradoxal) d’un bon film bien plein d’action et là, pour le coup l’idée de voir le dernier Michael Davis, à savoir Shoot’em up, me semblait plutôt bonne !
Alors ? de quoi ça parle ?

Smith n’aurait jamais dû se trouver là et pourtant, en pleine fusillade, il aide un enfant à naître et le sauve d’une bande de tueurs. Lui, sombre et violent, se retrouve à protéger l’être le plus innocent qui soit. Le nouveau-né est la cible d’une puissance mystérieuse décidée à effacer toute trace de son existence grâce au redoutable Hertz et à son armée d’assassins.
Alors que les affrontements sont de plus en plus meurtriers, Smith ne peut compter que sur lui-même et sur DQ, une prostituée, pour sauver le petit. Le couple doit tenter de percer le secret de l’enfant en restant du bon côté des balles…

Avec un tel synopsis, difficile de s’attendre à se retrouver devant un film à haute tendance philosophico-intellectuelle, et à vrai dire c’est un peu exactement ce que je demandais en ce dimanche soir.
Il est vrai que de prime abord, un rapide jetage de coup d’oeil sur la filmographie de Michael Davis n’incitait pas à une très forte attente, surtout en considérant que le réalisateur est à l’origine du fort léger 100 Girls. Dans le cas de Shoot’em up, il y aura bien sur moins de petites culottes et de strip-tease, quoiqu’il y a bien la scène de déshabillage de Monica Bellucci, prélude à une très amusante scène de sexe, scène qui se trouve être comme l’ensemble du film : très invraisemblable et fort peu réaliste.
Que ce soit au niveau de l’histoire comme au niveau de la réalisation des scènes d’actions, on frôle rarement le réalisme flagrant ou la totale crédibilité, mais est-ce vraiment ce qu’on demande à ce genre de film ?
Il faut aussi bien dire que si le réalisme n’est pas vraiment au rendez-vous, ce n’est pas seulement du aux cascades hallucinantes, c’est aussi et surtout du au jeu d’acteur un peu particulier : une Monica Bellucci un peu perdue dans son rôle et un cabotinage de haute volée pour Clive Owen et Paul Giamatti, un clive Owen qui commence quand même à être coutumier du fait de s’occuper de nouveaux-nés depuis Les Fils de l’Homme.
Ceci dit, dans la catégorie film d’action qui pète de partout, Shoot’em up tient largement sa place, et d’ailleurs à ce propos Michael Davis a très bien assimiler les leçons de Matrix pour savoir positionner de la bonne musique sur les scène de gunfight, et là pour le coup, dès la première scène c’est Breed de Nirvana qui sert de base, mais ça reste gentillet à côté de celle entre Clive Owen et une cinquantaine de mecs sur-armés dans un squat sur Ace of Spades de Motorhead, et y’a pas à dire, là ça en deviendrait limite jouissif !

Shoot’em up aurait pu être un très bon film traitant du problème de la légalisation des ventes d’armes, il aurait aussi pu être un très bon plaidoyer pour la consommation de carottes mais toute cette partie est sous exploitée par Michael Davis au profit d’un actionner un peu bourrin mais excitant : un film à voir quand on a envie de s’en prendre plein les yeux et qu’on a pas envie de s’en mettre dans le cerveau !

Motorhead – Ace of Spades