Prêter c’est prêter, tout ça quoi…

jeudi 28 décembre 2006

Prête moi ta main, un film d'Eric LartigauUn peu de tranquillité en cette fin d’année, moins de déplacements, et enfin le temps pour moi d’aller à nouveau faire un tour au cinéma pour essayer de rattraper le temps perdu (à moins que Proust ne l’ai déjà retrouvé à ma place…).
Près de deux mois après sa sortie j’ai enfin pris prendre le temps d’aller voir la nouvelle comédie d’Eric Lartigau sur une idée d’Alain Chabat : Prête moi ta main.
Un film qu’il est bon et qu’il détend bien les soirées…

La vie est facile pour Luis, 43 ans, célibataire heureux, épanoui dans son métier, aimé, choyé, couvé par sa mère et ses cinq soeurs. Cela aurait pu durer toute une vie, mais voilà…
Lassées de le materner, celles-ci décident qu’il est temps pour lui de se marier. Le plus vite possible ! Cerné par sa famille qui ne pense plus qu’à ça, il élabore un plan : trouver la femme parfaite qui va se faire passer pour sa fiancée et qui va lâchement l’abandonner le jour du mariage. Après ça, plus personne n’osera même prononcer le mot mariage devant lui. Mais comment trouver cette perle rare ? Luis ne voit qu’une solution : la louer !
Et justement, Emma, la soeur de son meilleur ami et collègue, vient d’arriver à Paris et cherche du travail. Ça y est, le plan est en route. Au bout, la liberté pour Luis. Les plans, c’est bien sur le papier. Mais dans la vie, ça peut s’emballer…

Un film avec Charlotte Gainsbourg et Alain Chabat… J’aurais presque eu l’impression d’être à nouveau devant La Science des rêves de Michel Gondry mais sans espagnol dedans…
Un peu de finesse dans le nouveau film d’Eric Lartigau après Mais, qui a tué Pamela Rose ? et Un ticket pour l’espace qui nous livre ici une comédie romantique à la française, avec une très belle et très bonne part de comédie, mais aussi et surtout du bon romantisme limite teinté d’eau-de-rose, mais on sent surtout la patte de l’ex-Nul au travers de cette histoire, des rebondissements, des idées déployées et des situations plus ou moins cocasses. Prête moi ta main est loin d’être un grand film, mais c’est un bon, voir un très bon divertissement qui fait passer un bon moment au spectateur.
Le film commence gentiment avec des scènes sympathiques mais sans plus, toute la première moitié du film consistant à la mise en place de l’action ainsi qu’à l’idée de présenter un femme parfaite est certes amusante mais pas transcendante. Le film prend réellement son envol un peu après le milieu du métrage lors du changement de direction lancé par cette fabuleuse phrase d’Emmanuelle (le personnage jouée par Charlotte Gainsbourg, faut suivre quand même un peu) :
Bon, je vais faire caca
A partir de là, le film prend toute sa quintessence dans la succession de scènes retraçant les effort d’Emmanuelle pour se faire détester par la famille de Luis. Chacune de ces situations est prétextes à un moment de décalages plus ou moins inattendus qui regorgent de moment drôles et/ou amusants. L’apogée en étant quand même la scène de relation SM-soft entre un Alain Chabat en talons aiguilles et une Charlotte Gainsbourg toute de cuir et de latex vêtue le chevauchant.
Une fois ces passages expédiés le film revient dans la catégorie romantique et dans les affres des doutes de Luis s’étant laissé aller à s’attacher (rien à voir avec la séquence SM précédente, je tiens quand même à le préciser…), une partie du film somme toute assez convenue, qui joue dans le classicisme et dans le cliché. Toutefois, ce n’est pas vraiment le renouveau du genre que l’on pouvait espérer de ce genre de film.

Prête moi ta main est un film sympathique, rafraîchissant, sans prise de tête qui fait assure parfaitement son office de détendre et de faire passer un bon moment.
La tâche est parfaitement effectuée, d’une part grâce à l’histoire pondue par Alain Chabat mais surtout par le jeu des deux personnages principaux et le charme que Charlotte Gainsbourg sait instiller au cours du film pour amener le spectateur sur son terrain.


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