Zorro
dimanche 18 mai 2008Pour un premier week-end de retour à la vie parisienne, il fallait bien faire dans le classique et opter pour une activité culturelle et pour se faire le théâtre semblait être une très bonne option.
Tant qu’à faire, parmi les nombreuses pièces présentées dans la capitale, il était intéressant d’aller voir Luc Ducros sur scène (Luc étant un des formateurs de nos cours d’improvisation théâtrale, pour rappel).
Cette fois-ci, c’est une adaptation de Volpone présenté au Sudden Théâtre, une pièce de Ben Jonson datant de 1606.
A l’origine, l’histoire était :
Volpone (le Renard) – célibataire riche sans héritier naturel – feint cyniquement d’etre à l’article de la mort, ce qui a pour but d’attirer les prétendants à la succession. Le serviteur Mosca fait saliver l’avocat Voltore, le vieux gentilhomme Corbaccio, le jeune marchand Corvino devant la perspective de l’héritage. Corvino va jusqu’à offrir sa femme, Corbaccio deshérite son fils. Les choses se compliquent jusqu’à un dénouement moral dans le procès final où Volpone et son parasite Mosca sont démasqués.
Une fois adaptée par Luc Ducros, ça donne ça :
C’est l’histoire d’un riche célibataire vénitien qui a trouvé un astucieux stratagème pour s’enrichir encore plus. Il feint d’être malade, à l’article de la mort, et tous ceux qui convoitent sa fortune le couvrent de cadeaux afin d’être couchés sur son testament. Parmi eux, il y a Voltore, un avocat, Corbaccia, une rentière, Corvino, un négociant… Grâce à Mosca, le valet de Volpone, chacun d’eux croit être le seul héritier. Évidemment, le bel édifice va s’effondrer et les perdants ne seront pas nécessairement ceux que l’on croyait.
Aller voir Volpone sur scène était une bonne occasion de voir le travail d’adaptation et de mise en scène de Luc Ducros, de voir comment une pièce de splus classique pouvait être transformé pour mettre en avant l’animalité de l’homme et des personnages.
L’animalité est le point principal de cette version anglaise et cash de l’avare, une animalité dépeinte d’entrée par les noms de différents personnages mais aussi et surtout au fil de la pièce aux travers des attitudes et du maquillages apparaissant actes après actes… à tel point qu’on finit la pièce avec un ensemble d’animaux sur scène : des animaux représentant des hommes ou des hommes faisant ressortir l’animal en eux ?
Avec tous ces personnages en animaux à la fin de la pièce, on aurait pu se croire dans une série faite par Nippon Animation dans les années 80… quel bel hommage !
Certains pourraient trouver la pièce un peu longue, ou un peu compliquée, mais il n’en est rien, le temps passe très vite durant les 2H20 de l’adaptation de Volpone, les personnages sont compréhensibles, et ceux même bien avant leur métamorphose animale : une métamorphose qui est une très bonne idée d’interprétation et de mis en scène, rendant l’histoire d’autant plus compréhensible !
Mais, je ne vais pas te dire, ami lecteur, de foncer voir cette pièce, de courir au Sudden Théâtre pour en profiter, car il est déjà trop tard, eh oui la pièce n’était jouée que du 14 au 18 mai : il te faudra attendre un peu avant de pouvoir revoir la version de la Compagnie Tête Bêche de Volpone !
Tags : Ben Jonson, Compagnie Tête Bêche, David Bensoussan, Julien Emirian, Laurent Deve, Luc Ducros, Marie Thieulin, Mehdi Ouchfoun, Nippon Animation, Rébecca Forster, Sébastien Faglain, Stéphane Bénazet, Valérie Potel, Volpone
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