Narco
Voila, il m’aura fallu près d’un mois pour y aller, mais ça y est, c’est fait, je suis enfin allé voir Narco.
Je te vois venir, fidèle ami lecteur, tu vas te dire encore un film sur la drogue dans la veine du fameux Trainspotting 2, dont l’affiche est visible ici. Que nenni, te répondrais-je, c’est un film sur autre chose, bien autre chose.
Soyons un peu sérieux (pour faire plaisir, à un certain marseillais :p ), on est ici en présence du premier film de 2 réalisateurs français : Gilles Lellouch et Tristan Aurouet. Pour faire simple, commençons pas exposer le pitch :
Gustave Klopp est narcoleptique. Il s’endort n’importe où, n’importe quand, ses fréquentes crises de sommeil sont aussi brutales qu’inattendues. Si cette maladie constitue un véritable handicap pour sa vie professionnelle, elle lui permet cependant de vivre, dans ses rêves, des aventures inoubliables. À peine endormi, Gustave devient Klopp, un super-héros invincible et vengeur…
Gus partage sa vie entre Pam, sa femme qui tient une boutique de manucure et qui rêve à des jours meilleurs, et Lenny Bar, son meilleur ami, karatéka approximatif, disciple inconditionnel de Jean-Claude Vandamme. Ce petit monde est prédestiné à une vie simple et pépère, dans une petite ville qui sent bon le bonheur et la sérénité. Mais Gus a décidé de "bouger son cul" et entame une thérapie de groupe. Son psy, Samuel Pupkin, découvre alors que Gus transforme ses rêves en incroyables bandes dessinées…
Alors, que penser de ce film ? Pour une première réalisation de long métrage, les Lelloch et Aurouet s’en sortent plutôt avec les honneurs. Bien sur, on peut reprocher au film quelques longueurs au début, l’histoire peine un peu à s’installer en présentant les personnages peut-être un peu trop profondément. D’ailleurs ces longueurs du début laissent les marques sur la fin du film qui se finit un peu rapidement et légèrement. Certains éléments auraient mérité d’être plus développés et peut-être un peu moins brouillon, mais dans l’ensemble c’est un très bon film, très fun, très déjanté qui reprend allègrement les codes du film noir tout en les détournant de manières subtile.
Alors, oui, on passe un très bon moment devant ce film, à l’humour très présent, avec des acteurs (et quelques guests) de qualités qui s’investissent dans leurs rôles.
Ceci dit, il me faut avouer aussi, que j’ai loupé quelques passages du film tout du moins visuellement), mais je ne vais pas m’en plaindre, cela participe au fait que cette soirée fut très bonne ;-)
[EDIT]
Dans mon empressement à vouloir enfin écrire quelquechose d’intéressant sur ce blog, j’ai omis de parler d’un élément que j’avais en tête après la vision du film.
En effet, dans le côté déjanté et décalé, Narco, m’a fait un peu penser à "Atomik Circus, le retour de James Bataille", film que j’ai eu l’occasion de voir en septembre dernier. Réalisé lui aussi par 2 jeunes metteurs en scène (Didier et Thierry Poiraud), pillant sans vergogne les ficelles des films Z pour les retourner. On y retrouvait, d’ailleurs déjà, Benoît Poelvoorde, mais aussi le grand Jean-Pierre Marielle.
En tout cas, on voit que le cinéma français sort de sa torpeur et que certain film "décalé" n’hésite plus à voir le jour, et ce n’est pas moi qui vais m’en plaindre !!
Tags : Atomik Circus, Didier Poiraud, Gilles Lellouch, Narco, Thierry Poiraud, Trainspotting 2, Tristan Arouet