Killing in the name
Tant qu’à continuer dans la catégorie visionnage de films au cinéma, il fallait bien changer un peu de style et en profiter pour aller voir quelquechose de moins drôle qu’un Indiana Jones…. Et pour ce faire, un film de Jean Becker est forcément un bon choix, et là, pour le coup, puisque le cinéma m’offrait la dernière oeuvre du réalisateur autant en profiter et aller voir Deux Jours à Tuer…
Autant achever tout de suite la synopsis, alors :
Antoine Méliot, la quarantaine, a tout pour être heureux : une belle épouse, deux enfants adorables, des amis sur lesquels il peut compter à tout instant, une jolie demeure dans les Yvelines et de l’argent. Mais un jour, il décide de tout saboter en un week-end : son bonheur, sa famille, ses amis. Que s’est-il passé chez cet homme pour qu’il change si étrangement de comportement ?
Avec Deux jours à tuer, Jean Becker emmène le spectateur sur son terrain de prédilection, à savoir les sentiments humains et le décalage des personnages.
Le film démarrer sur une première partie présentant le personnage d’un Antoine Méliot incarné par un Albert Dupontel au meilleur de son art, un personnage semblant fatigué de sa vie, de la vie et remettant en cause les fondements du bonheur dans nos sociétés actuelles…. Toutefois, cette impression ne tient pas très longtemps, tant l’intrigue finale sous-jacente se trouve être prévisible, et rapidement le spectateur sent que le fond du problème n’est pas dans cette remise en question, mais plutôt une notion de fuite en abandonnant tout derrière soi….
Une fuite représenté par la deuxième partie du film, avec un éloignement qui ne dit pourtant toujours pas sa raison, jusqu’au triste dénouement final.
Evidemment, l’intrigue est un peu cousue de fil blanc, et la finalité se trouve être visible très rapidement, mais même en sachent ce qui attend le personnage principal, on se laisse quamdn même emporter par l’atmosphère du film, et la prévision de la fin, rend les détails encore plus prenant, plus poignant. Le spectateur a beau savoir de quoi il retourne, la vague des sentiments provenant du film l’emporte quand même pour le conduire là où Jean Becker le souhaite : et ça, c’est plutôt bon !
Une fois de plus on peut constater qu’Albert Dupontel est plus qu’à son aise dans les drames, et pour le coup, Jean Becker sait en tirer un très bon parti dans ce Deux jours à Tuer qui ne révolutionneras pas le genre, mais qui atteint son objectif de plonger le spectateur dans diverses vagues de sentiments et quelques questionnements en prime…
Tags : Albert Dupontel, Deux Jours à Tuer, Jean Becker, Marie-Josée Croze