Un farctus ?

Ce n’est pas parceque Pâques et son cortège d’oeufs en chocolat sont arrivés que je vais me dispenser d’un petit ciné. Quel est donc le rapport, me demanderas-tu ingénu lecteur, et là je répondrai que je n’en sais rien, mais que la phrase me plaisait !
Tout ça pour dire que, donc, que je suis allé cinémater, et que j’en ai profité pour voir le nouveau Jacques Audiard, à savoir "De battre mon coeur s’est arrêté". Qui est en fait un remake d’un film de 1978 : "Fingers" aussi appelé hexagonalement "Mélodie pour un tueur".
Mais avant d’aller plus avant dans ce que j’ai pensé de ce film, je vais en présenter l’histoire:

A 28 ans, Tom semble marcher sur les traces de son père dans l’immobilier véreux. Mais une rencontre fortuite le pousse à croire qu’il pourrait être le pianiste concertiste de talent qu’il rêvait de devenir, à l’image de sa mère.
Sans cesser ses activités, il tente de préparer une audition. 

Contrairement à Assault que je voyais la semaine dernière et qui reprenait la plupart des plans de l’original, on se trouve plutôt ici en présence d’un remake qui ne reprend que la trame profonde de l’original. En effet, exit le milieu de la mafia Italo-New-Yorkaise décrite dans Fingers au profit du milieu des petits marchands de bien évoluant à la frontière de la légalité.
L’alibi "criminel" est même d’ailleurs un peu trop survolé au cours de ce film, ce sont les scènes qui sont les moins convaincantes et interressantes, elles sont surtout bien moins émotionnellement captivantes. En effet, au-délà de l’accomplissement pas la passion musical de héros, il y a surtout l’évolution du héros qui prend conscience de sa place et son passage à "l’age d’homme".
Et pour transcrire ses moments, les scènes de dialogues et de confrontatons entre Tom (Le héros, pour ceux qui ne suivent pas) et son père mettent en avant les prises de reponsablilités du héros ainsi que sa compréhension de ce qu’implique sa vie.
Au-delà de ça, il reste la partie piano, qui permet l’accomplissement de Tom et son détachement de ce qui faisait sa vie, ainsi que ses remises en questions.
Dans l’ensemble, malgrè quelques longueurs (surtout dans les scènes criminelles), c’est un très bon film porté par le jeu expressif de Romain Duris toujous aussi excellent dans ces rôles en ambigues.
Et mention spéciale à la scène de dispute avec la prof de piano, mélangeant le français et le chinois, sans que l’un comprenne ce que l’autre raconte, mais étant pourtant tout-à-fait explicite !!
Ceci dit, il n’est pas évident de saisir le lien entre le titre et le film : voila, l’idée d’un bon jeu concours :p


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