Le choix dans la place (ahh, c’est moins drôle tout de suite…)
Je n’avais pas mis les pieds dans une salle obscure depuis mon western sentimental, il fallait donc remédier à cela, et comme j’aime appliquer des remèdes, je me suis rendu dans mon cinéma habituel jeudi soir.
J’ai choisi le troisième film de Danielle Thompson (3 films, certe, mais moultes scénarii à son palmares !) pour accompagner ce remède, intitulé Fauteil d’orchestre et regroupant un casting des plus intéressant. J’avouerai que plus que l’histoire c’est la distribution qui m’a incité à choisir ce film.
D’ailleurs, en parlant d’histoire, quelle est-elle, te demandes-tu cher ami lecteur :
Une actrice populaire mais rêvant de cinéma intimiste, un pianiste surdoué qui rêve de jouer devant un public ignorant et naïf, un collectionneur qui vend en un soir toute l’oeuvre de sa vie, une jeune provinciale qui tente sa chance à Paris, car sa grand mère lui a dit : « je n’avais pas les moyens de vivre dans le luxe, alors j’ai décidé d’y travailler. »
Tous ces personnages et leurs compagnons vont se croiser et se retrouver le temps d’une soirée au Café des Théâtres, où ils viendront soigner leur névrose devant un café ou un « tartare frites ».
Danielle thompson nous livre ici un film racontant les destins parallèles et croisés (et des parallèles qui se croisent, ça ne peut que me plaire tant ce concept est peu euclidien ! ) à la fois de divers personnages au coeur d’un quartier de Paris, un quartier peu représenté cinématographiquement qui plus est : la quartier des champs Elysées et de l’avenue Montaigne. Là est peut-être le plus gros défaut du film, ce quartier n’ayant pas l’âme nécessaire pour en faire un personnage à part entière une localisation. Malgré la galerie de personnages intéressant et passionnant, le film est loin d’éviter les poncifs de ces comédies, et rapidement la longue litanie des incohérences sautent aux pauvres noeils du spectateur lambda que nous sommes (enfin, je m’appelle lambda, ici, mais on peut choisir de s’appeler epsilon par exemple, je ne suis pas si obtus ! ). Une belle gallerie de personnage interprêté par une non moins belle brochette d’acteur lié les uns aux autres par le personnage de Jessica, interprété par une Cécile de France minaudant plus que de raison, mais là n’est pas le point fort du film, se situant plutôt dans les personnages de Jacques Grumberg (Claude Brasseur) ou Jean-François Lefort (Albert Dupontel) possédant une personnalité, une histoire , des doutes, des questions plus profondes que le reste de la brochette, même si tout cela n’est que survolé et qu’on est bien loins d’une étude sociologique suffisament poussée. En tout cas, mention spéciale à l’interprétation d’Albert Dupontel (et voila, maintenant, j’ai encore plus envie de voir Enfermé Dehors ).
Fauteuil d’orchestre est u film sympathique qui manque un peu trop de profondeur ou d’étude de personnage pour vraiment apporter quelquechose d’interressant ou d’innovant, il en restera un casting des plus plaisant !
Tags : Albert Dupontel, Cécile de France, Claude Brasseur, Danielle Thompson, Fauteil D'orchestre