Super-Homme, le retour
Voila l’été et la vague de chaleur qui l’accompagne… Quoi de mieux alors que d’aller se poser dans une salle de ciné climatisée pour supporter tout ça ?
Parmi la multitude de films proposé, mon choix s’est posé sur le premier véritable blockbuster de l’été, le retour du super-héros en collant bleu et slip rouge : Superman Returns.
Retour de l’homme à la cape rouge sous la direction de Bryan Singer qui s’était déjà fait la main avec les super-héros en s’occupant des 2 premiers volets de X-Men.
Alors, un p’tit pitch et on s’y met ?
Alors qu’un ennemi de longue date, Lex Luthor, tente de l’affaiblir en lui dérobant tous ses superpouvoirs, Superman doit faire face à un problème d’un autre genre : Lois Lane, la femme qu’il aime, est partie mener une nouvelle vie loin de lui. Mais l’a-t-elle vraiment oublié ?
Le retour de Superman sera donc ponctué de nombreux défis puisqu’il devra se rapprocher de son amour tout en retrouvant sa place au sein d’une société qui semble ne plus avoir besoin de lui. En tentant de protéger le monde qu’il aime de la destruction totale, Superman se retrouve au centre d’une aventure incroyable qui le mènera des fonds de l’océan à des milliers d’années lumière de notre galaxie.
D’entrée, entendre à nouveau le fameux thème de John Williams fait toujours quelquechose : Voir un Superman au ciné c’est un peu comme retrouvé un peu de son enfance, entrer en terrain connu.
Et Superman Returns, c’est exactement ça : retrouver un ancien ami, ça fait toujours plaisir mais tout n’est pas forcément parfait, et justement, c’est le cas pour SR.
Le gros souci de ce Superman est finalement de ne pas se prendre pour le blockbuster qu’il devrait être : Bryan Singer traite le cas de Superman d’un point de vue humaniste plus que du point de vue du super-héros lui-même : ses doutes, ses sentiments, ses regrets,… et laisse de côté la partie action, la partie héroïsme, la partie sauvetage d’anthologie (hormis la scène de reprise avec le sauvetage de l’avion ouvrant pourtant admirablement le film…).
Alors, là oui, de l’action à 2 balles y’en a, des scènes permettant un climax de folie complètement gachées on en trouve plus d’une au cours du film, et à côté de ça y’a les réflexions purement humaines de Superman, les problèmes ne sont même pas ceux de Clark pourtant, il s’agit d’amour, de jalousie, de doutes, et de filiation : eh oui, Superman découvre qu’il est papa cette fois-ci, on s’en tire bien, ça aurait pu être traité plus mielleusement que ça ne l’a été. Cela n’empêche pas de se dire que le côté bandant d’un « nouveau » superman (bah, oui, c’est un nouveau film, mais qui n’est qu’un pseudo remake du 3ème opus) n’est pas là : peu ou pas d’action hallucinante (ou alors vu après coup, sur les postes de télé….), trop d’esprit « soap-opera »….
Finalement, il ne s’agit pas d’un film d’action mais d’une analogie politique, c’en est même flagrant lors de la ballade romantique de Loïs et Super (oui, oui, je l’appelle Super, on est intime maintenant) :
L’analyse très libérale de Loïs prétendant que le monde n’a pas besoin d’un sauveur, que la population est apte à se débrouiller elle-même contre-balancée par celle de Super considérant que l’homme a besoin d’être encadré, assisté y compris pour les problèmes qu’il saurait normalement régler : et finalement, c’est l’idée qui prédomine au final !!
Au final, même si ça fait toujours plaisir de retrouver un Superman au cinéma (rhaa, le thème du générique…), Bryan Singer nous a malheureusement transformé notre super-héros à collant pour en tirer une histoire d’amour avec des petits bouts d’actions au milieu, donnant un aspect plus que mitigé à ce Superman Returns !
Tags : Bryan Singer, Superman Returns, X-Men