She Hate Me
Tenté comme je l’étais, je n’ai pu résister à l’envie de me rendre dans un cinéma hier soir pour aller voir le dernier Spike Lee, à savoir She Hate Me. Je passerai pour le moment sur l’"environnement" lors de la projection, pour me concentrer sur le film à proprement parler.
En base de ce film, qu’avons- nous ?? l’histoire d’un afro-américain vice-président d’un société de biotechnologie qui se retrouve licencié suite à la dénonciation de manoeuvres frauduleuses dans l’entreprise, qui se retrouvant alors sans emploi, sans argent et sans perspective se voit acculer à accpeter une offre faite par son ex-fiancée : devenir le père d’enfants souhaités par des lesbiennes, contre une conséquante rémunération.
Ce film, qui tire sur la comédie, commence comme une simple histoire sur le capitalisme et ceux que les sociétés écrasent ou laissent en chemin pour avancer, mais l’apparition de l’offre faite au héros fait définitevement basculer le film dans une étude de l’éthique (aussi bien professionnelle que personnelle). Même si au final le ton reste léger et pas assez appronfondi à mon gout, on prend plaisir à voir ce film. Certain personnages manquent de profondeur (je pense d’ailleurs qu’il y a trop de dispersion sur ce point là), et les situations elle-même aurait pu avoir plus de corps, surtout que pour la durée du film (plus de 2h), il aurait été possible de réduire certaines longueurs afin d’apporter plus à l’histoire.
Ceci étant,on se lie au personnage, le jeu est sobre, très bien filmé et l’on s’attache sans problème, on comprend les doutes, les questions, et surtout l’appréhension des rémanences des regrets latents. J’ai d’ailleurs sur ce point repensé à ma vision de 2046, après laquelle seul mon ami Nel avait trouvé un interet au héros : Il est indéniable que la façon que l’on a de percevoir un film dépend en grande partie de notre état émotionnel et donc de l’ouverture que laisse notre esprit à appréhender les sentiments !!
Pour en revenir à l’environnement de projection, il faut à tout prix que je me souvienne d’éviter les grands multiplexes de banlieu le samedi, car même si c’est pour voir un film en VO à 22H, l’ambiance reste particulière : peut-être est-ce le fait que ce soit du Spike Lee, que ce soit une "comédie" ou autre, que sais-je…. Toujours est-il que le film étant en VO, lent parfois et un peu long, une salle faisant ses commentaires à voix haute détruit le plaisir que l’on peut prendre à voir un film. Dédiemment, il faut que j’arrête les film que le "grand public" affectione (Ahh, nan je vais finir par faire mon Nel, là :p )
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