Vice City
Après une sympathique journée en pays Gaulois, l’idée me prit d’aller finir ma soirée devant le dernier blockbuster en date, le nouveau film de Michael Mann, à savoir la retranscription sur grand écran d’une des séries phares des 80’s : Miami Vice (2 flics à Miami).
Un film finalement très prôche de la série originale ce qui est à la fois son point fort et son point faible, mais commençons par pitcher un petit peu avant d’aller plus loin :
Miami… Deux agents fédéraux et la famille d’un informateur ont été sauvagement exécutés. Une nouvelle enquête commence pour Sonny Crockett et son coéquipier Ricardo Tubbs, avec une certitude : la fuite qui a permis ce massacre en règle provenait des sommets de la hiérarchie… Les deux inspecteurs découvrent rapidement que les tueurs étaient au service de la Fraternité Aryenne, organisation suprématiste liée à un réseau de trafiquants internationaux doté d’un système de protection ultra-sophistiqué. Poursuivant leurs investigations, les deux partenaires prennent contact avec l’administratrice financière du cartel, Isabella, une sinocubaine aussi experte en investissements et transferts de fonds qu’en blanchiment d’argent. La séduisante Isabella offre contre toute attente à Sonny une chance d’exorciser ses démons…
Reprendre une série au cinéma peut être bien, et interressant, surtout lorsque le réalisateur en charge du projet était déjà au lancement de la-dite série, il faut toutefois éviter de reprendre une scénario fait pour un épisode : en effet, une histoire préparé pour un épisode de 45 minutes utilisée pour un film de 2h15, ça fait en gros 1h30 de trop, 1h30 de vide à combler.
Bien sur le vide est joliement comblé, Michael Mann en profite pour nous offrir de très beaux plans de Miami aussi bien de nuit que de jours, mais ça ne suffit pas, et loin de là, à remplir l’histoire.
Donc peu prou d’histoire pour ce film, ça c’est une certitude, mais les personnages auraient pu remonter tout ça, finalement en plus de deux heures de film il y avait moyen de plus plonger dans la psychologie des différents protagonistes, ou au moins dans celle des 2 flics héros de l’histoire, mais même là il y a un manque, les personnages sont plus que survolés, il y avait pourtant réellement matière à proposer un ou deux flics « torturés » ou à la limite de changer, mais non, ils sont on ne peut plus insipides et transparents.
Alors est-ce l’histoire ou est-ce le jeu des acteurs ? je pencharais pour les 2, oui leur traitement est survolé, c’est un fait indéniable, mais en même temps, rien dans le jeu des acteurs (Colin Farrell en tête) ne donne envie de s’interresser à eux plus profondement et c’est sans doute ce qui déshumanise ce film au final.
Miami Vice était plein de potentiel, mais il n’en reste pas grand chose finalement, le scénario est un peu trop maigre pour un film de plus de 2h, les acteurs sont insipides et le fond est survolé.
Mais à côté de cela le film est « beau », bien filmé, très bien traité, la caméra DV haute-définition est utilisée pour donner un effet quelque particulier : en effet si de jour l’image est parfaite, de nuit, le bruit apparaissant à l’écran fait une impression un peu bizarre, limite reportage !