Karma sous tra ?
Parmi toutes les discussions de samedi soir, il y a un point qui est revenu plusieurs fois : la notion de karma, ou en fait plutôt la notion d’équilibre.
Penser que le mal qui a été fait serait payé, mais penser ça sans haine, sans envie de faire souffrir, juste vouloir un certain équilibre.
C’est un notion à laquelle j’ai de plus en plus de mal à adherer, non pas que j’en étais forcément un adepte avant, mais rien ne me laissait penser l’inverse, et petit à petit ma vision du sujet a évolué jusqu’à arriver au point où j’en suis actuellement.
Oh non, il ne s’agit pas non plus d’une certaine apologie du martyr, même si pour revenir sur la discussion de l’après-midi même, le concept de base judéo-chrétien de nos sociétés occidentales pousse forcément à l’acceptation et au désir d’accepter la souffrance telle une rédemption attendue, je pencherais plutôt pour une certaine forme de dépit.
Du dépit, certe, mais le dépit seul ne fait pas tout, il faut aussi une part de moi qui doit être foncièrement bon, qui ne souhaite pas de mal aux autres quand bien même cet autre m’aurait fait plus ou moins souffrir.
Bien sur il ne s’agit que d’une part, je dois bien avouer qu’une autre partie de moi sait aussi se délecter de ce qui peut arriver de mal, mais même dans ce cas ce n’est pas ce que je peux souhaiter.
Il y a (ou aurait) beaucoup à dire su ce (ceux) qui m’a (m’ont) fait changé, m’ont faire perdre le peu de croyance que je pouvais avoir en un vaste équilibre, en le fait que je puisse être « vengé » (si tel puisse être le terme adéquat), peut-être trop à dire pour ce que ça vaut.
En effet, cela ne vaut finalement pas le coup de s’attarder sur ces actes, sur ces personnes, plus que les voir payer, je préfères les laisser disparaître dans les limbes de mon esprit emportés par le flux du temps que passe et qui nettoie tout sur son passage pour ne laisser qu’une vague et lointaine impression ne ressemblant même plus à un petit pincement.