Tu vas te faire pincer très fort…

Ce soir j’ai envie d’avoir une petite pensée pour certain de mes amis qui profitent quotidiennement des transports en communs…

On s’regarde dans la vitre
Parc’que droit dans les yeux
C’est p’t’être un peu trop vite
On se connait si peu
Je tente un regard
Quand elle regarde ailleurs
Et c’est juste un hasard
Si nos yeux s’effleurent.

Elle va sans doute descendre
C’est une question de seconde
Et l’on pourrait se tendre
Un p’tit bout de nos mondes
Un numéro, une adresse
Elle a des si belles f… jambes
Mais dès que je bouge une fesse
J’ai les joues qui flambent

Oh, c’est cuit.
Elle descend ici
J’avais pourtant des projets
fantastiques
Comme s’installer à Pornic
Oh le drame.
Elle a laché ma rame
Moi, je reste planté là
J’fais coucou du p’tit doigt

Une autre fille monte
Et, je reprend espoir
J’ai quand même un peu honte
De changer si vite d’histoire
Elle était brune, celle-ci est blonde
Un nouveau soleil m’inonde.

Elle bouquine un journal
Je la passe en revue
Je perds les détails
Quand ma vitre s’embue
J’enlève du floue
En lui caressant la joue
Ni vu, ni connu…

Oh, c’est cuit.
Elle descend ici
J’avais pourtant des projets
fantastiques
Comme s’installer à Pornic
Oh le drame.
Elle a laché ma rame
Moi, je reste planté là
J’fais coucou du p’tit doigt

Je m’regarde dans la vitre
Parc’que droit dans les yeux
C’est pas possible, il faut être au moins deux
Et moi, j’suis tout seul dans mon énomre taxi
Comme dans ma vie…
Je rentre chez moi
J’ouvre une boite pour le chat
Viendra, ou viendra pas ?
J’ai le coeur un peu gros
Quand j’repense au métro

Oh, c’est cuit.
Elle descend ici
J’avais pourtant des projets
fantastiques
Comme s’installer à Pornic
Oh le drame.
Elle a laché ma rame
Moi, je reste planté là
J’fais coucou du p’tit doigt

Gérald Genty – Le métro

Qui va se reconnaître, là ?


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