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Quoi de mieux en rentrant de clientèle que de s’arrêter chez un bon disquaire (en fait, qu’il soit bon ne change pas grand chose à l’affaire) pour se procurer le nouvel album d’Alain Souchon, et qui plus est, le jour de sa sortie ?
C’est ainsi que dès lundi je me suis retrouvé avec Ecoutez d’où ma peine vient entre les mains et entre les oreilles

Avant même de commencer à écouter cet album, un premier coup d’oeil à l’arrière du CD pour voir les titres de ce nouvel opus me perturbe un petit peu : il y a l’un des titres qui me laisse une impression de déjà-vu… Une chanson qui s’appelle Bonjour Tristesse n’est pas sans rappeler l’un des morceau de La vie Théodore, l’album précédent.

Après une rapide écoute, il se trouve qu’il s’agit bien de la même chanson, mais avec une orchestration différente et une interprétation qui évolue un peu.
Mais je te laisse juge, ami lecteur, de cette auto-reprise d’Alain Souchon :
Tout d’abord, la version tirée de La vie Théodore, qui est la version originale.


Et enfin, la reprise qui se trouve sur Ecoutez d’où ma peine vient, pareil et différent à la fois

Évidemment, sur Ecoutez d’où ma peine vient on ne retrouve pas que des reprises La vie Théodore, même si le cas de Bonjour Tristesse est assez symbolique : ce nouvel opus semble être la digne continuation du précédent, on y retrouve certaines mélodies assez proches mais aussi et surtout un style musicale très proche.
Très proche certes, mais ce n’est pas complètement étonnant, tant on retrouve un style classique et habituel chez Alain Souchon : des chansons plutôt douces, parfois romantiques, souvent mélancoliques mais toujours rêveuses et poétiques.

A bien écouter l’album, la véritable filiation n’est pas à chercher du côté de La vie Théodore, mais bien avant, plutôt dans ce que Souchon pouvait nous proposer il y a quelques années, au coeur de 80’s : les références de sonorités avec ce qui était proposé il y 20 ans est indéniable et entendre de nouveaux titres d’Alain Souchon avec ce style si reconnaissable n’est pas sans me déplaire tant je suis fan de cette période de l’oeuvre du-dit chanteur.

Et pour le coup, avec Sidi Ferouch, Souchon nous offre d’une part un retour quelques années en arrière avec en plus, pour la première fois, une interprétation en arabe de la part d’un chanteur qui étant né au Maroc n’y aura passé que 6 mois avant de devenir un parisien.

Une fois de plus, Alain Souchon nous offre un album à son image : fin, posé, calme, touchant et attendrissant… mêlant des pensées personnelles à des réflexions sur notre société, et même quelques petites piques à une icône actuelle dans son titre caché composé avec le fidèle parmi les fidèles (Laurent Voulzy pour ceux qui n’auraient pas suivi).