Partage

dimanche 19 août 2007

La fille coupée en deux | Un film de Claude ChabrolPuisqu’il faut parfois écouter les conseils que l’on me donne, je me suis dit qu’il ne serait pas mal d’aller passer un peu de temps au ciné pour voir un film dont beaucoup de monde me parle en ce moment.
Il s’agit en l’occurence du dernier film en date de Claude Chabrol, à savoir La fille coupée en deux….
Avec un titre pareil, ça ne pouvait qu’être intéressant, d’ailleurs !

Une jeune femme qui veut réussir dans la vie et dont le rayonnement séduit ceux qui l’entourent, s’éprend d’un écrivain prestigieux et pervers, et épouse un jeune milliardaire déséquilibré.

Avec un tel synopsis, difficile d’appréhender correctement de quoi le film allait traiter et quels allaient être les axes principaux, c’est avec d’autant moins d’à priori ou d’idées préconçus que je me rendais au cinéma.
Après L’ivresse du pouvoir, où Chabrol traitait du petit monde politico-financier très parisianniste, il revient, avec La fille coupée en deux à un environnement plus classique pour lui, le traitement de la bourgeoisie et de notables provinciaux et en particulier de la région lyonnaise pour le coup.
Le fil est en fait tiré d’un fait divers qui s’est déroulé en 1906 aux Etats-Unis et qui n’est finalement qu’une « banale » histoire de triangle amoureux.
Un triangle amoureux replacé ici entre une jeune et jolie présentatrice de télévision locale interprétée par Ludivine Sagnier, un écrivain renommé et libertin interprété par le toujours aussi bon François Berléand et un jeune bourgeois glandeur sous les traits de Benoit Magimel.
L’histoire est finalement assez convenue et revient avec une certaine facilité sur les grand classiques : la femme, la maitresse, le rival masculin, les doutes, des regrets, les remords… rien de bien nouveau sous les soleil artificiel des studios de cinéma en somme.
Rien de bien nouveau, mais il y a quand même la petite touche Chabrol en plus, la petite touche qui fait que le point de vue n’est pas seulement de raconter cette histoire de cul et d’amour mais toujours de porter un regard dur les habitudes des notables de provinces, sur leurs vices et sur leurs secrets.

On pourra trouver que La fille coupée en deux, survole un peu trop son sujet, qu’il y manque un dose d’implication, qu’il est impossible de d’identifier ou de s’attacher aux personnages (sauf peut-être à celui interprété par Berléand), mais c’est certainement le but recherché : montrer que ce monde est à part, dans sa bulle, dans son univers, à part (et en plus, qui voudrait porter les même fringues que Benoit Magimel, je me le demande… ?). Et pourtant, même sans s’attacher aux personnages, on trouve facilement en soi un écho aux problématiques plus « personnelles » exposées dans le film, comme quoi….


Tags : , , , , , ,
Fatal error: Call to undefined function wp_related_posts() in /var/www/sda/4/9/devildave2/blog/wp-content/themes/devildave.net/archive.php on line 36