La suite de la suite de les pirates de les Caraïbes
Histoire de reprendre les bonnes habitudes et de me faire une soirée avec un nain revenant d’un séjour d’Otaku, une petite séance de ciné s’imposait cette semaine.
Et tant qu’à faire, autant plonger directement dans les blockbuster en allant voir le dernier opus de la trilogie de Gore Verbinski : Pirates of the Caribbean, At World’s End
Un « rapide » pitch, et tout de suite après se trouvera une critique digne de ce nom du film…
L’âge d’or de la piraterie touche à sa fin. Même le terrifiant Vaisseau Fantôme et son capitaine maudit Davy Jones servent à présent Lord Cutler Beckett et la Compagnie anglaise des Indes Orientales. L’invincible Hollandais Volant écume désormais les sept mers, massacrant sans pitié pirates de tous bords et sabordant leurs navires.
Will Turner, Elizabeth Swann et le capitaine Barbossa n’ont qu’une seule chance de résister à Beckett et à son armada destructrice : ils doivent rassembler les Neuf Seigneurs de la Cour des Frères, mais l’un des membres les plus éminents, le capitaine Jack Sparrow, manque à l’appel.
Will, Elizabeth et Barbossa, secondés par Tia Dalma, Pintel et Ragetti, doivent faire voile vers des mers orientales inconnues, pour affronter un pirate chinois, le capitaine Sao Feng, et s’emparer des cartes qui les conduiront au-delà des limites du monde connu, là où Jack est retenu…
Il y a quelques mois, je faisais une critique sur ce même blog d’un film intitulé Dead Man’s Chest, et qui était le 2nd opus de cette trilogie pleine de pirates et de Caraïbes, d’ailleurs pour toi ami lecteur qui ne t’en souviens pas forcément, cette critique se trouvait là.
Maintenant que tu as pris le temps de lire cette critique du précédent volet et que tu es à nouveau dans le bain, mon charmant ami lecteur (ou charmantes amie lectrice, d’ailleurs je préfère ça, faut bien le dire…), je vais pouvoir enchainer sur cet épisode.
Dans At World’s End, Gore Verbinski reprend ce qui était la recette du succès des 2 précédents films : toujours un scénario aussi improbable, toujours plus d’actions, de fun, d’humour et d’effets spéciaux…. Il en résulte surtout une grosse impression de bordel perpétuel tout au long du film.
Cette fois encore, le réalisateur fait la part belle aux scènes de folies qui en mettent plein les yeux (voir même plus, mais je vaux pas savoir où dans ce cas là…), des phases de combats sur terre, des phases de combats sur navires et surtout des phases de batailles navales des plus impressionnantes.
Mais le souci c’est qu’entre ces phases, le reste du film peut parfois sembler au mieux un peu perdu ou au pire un peu vide.
A telle point qu’il est possible de faire mienne, pour parler de ce film, la phrase d’un des amiraux anglais de cet opus, qui disait en parlant de Jack Sparrow
« Est-ce que tout cela est planifié ou improvise-t-il ? »
J’ai bien peur que cela ressemble souvent plus à de l’improvisation perpétuelle plutôt qu’à quelque chose de vraiment posé… Et pourtant, oui pourtant il y avait largement de quoi faire, il y a une possibilité de véritable trame dramatique sous l’action Bruckheimerienne et la dérision du film : dès le début du film, c’est la folie qui commence à habiter Jack Sparrow maintenant qu’il appartient au monde des « morts » qui est traité sous forme humoristique, mais ensuite c’est la mort du père d’Elisabeth et surtout la disparition de Davy Jones et le transfert de son pouvoir à Will Turner qui donnait la possibilité de quelque chose de vraiment sombre, mais malheureusement cette partie est largement sous-exploitée pour ne laisser l’impression que d’un petite pointe de déception, alors même que cette immortalité de Will et sa possibilité de ne revenir sur terre qu’un jour tous les 10 ans et donc de ne pouvoir voir sa femme qu’à ce moment là pouvait devenir le pire drame de sa vie. Eh oui, il ne peut compter que la revoir environ 5 fois avant qu’elle ne meurt, ce qui fait peu et cette sensation n’est même pas évoquée. Si l’Empire Contre-Attaque était le meilleur épisode de la trilogie Star Wars pour son côté noir, c’est At World’s End qui aurait pu prendre ce rôle pour la trilogie des Pirates des Caraïbes, mais non, finalement, malgré ce manque d’happy-end, le film reste trop léger malgré son potentiel.
S’il manque un petit quelque chose à At World’s End pour finir par être un très bon film, je ne peux pas nier que le film tient ses promesses de bases, celles de fournir un spectacle plein d’actions, de faire passer le temps (il faut dire que je n’ai pas vu passer les 2h48 de film) et de détendre.
Dommage que le scénario manque autant de profondeur parfois, on aurait pu avoir un film bien plus prenant dans le cas contraire.
Ah oui, sinon, y’a vraiment que dans cette série de film que je trouve Keira Knightley à peu près bien….
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