My first slam

L’ami Guillaume ayant une certaine tendance à accepter tout et n’importe quoi comme invitation, il s’était mis en tête d’aller se faire une soirée slam…et comme il semblerait que, sur ce point là, je ne sois pas si différent de lui, j’ai accepté d’y aller avec lui.
Voila comment, l’air de rien, nous nous sommes retrouvés au Ministère de la Crise du Logement pour aller voir les prestations du Cercle des Slameurs Underground.
Autant dire qu’arrivés dans ce lieu symbolique au possible, Guillaume et moi-même étions quelque peu en décalage, un peu trop propre sur nous à priori…
Malgrè ce petit décalage, et le fait que l’intégration n’ait pas forcément été immédiate, au bout d’un petit moment le côté convivial de la soirée a pris le dessus.
S’ensuivit alors une succession de slams musicaux ou non ( il ne faut pas oublier que pour les puristes, le slam se fait sans accompagnement musical, qu’il est uniquement une mise en avant de la voix et du texte ) avec pour le plus souvent des thèmes societaux, même si l’un des textes un peu décalés versait plutôt dans l’humour et le second degrès : un peu de fraîcheur, même si le public ne semblait pas vraiment chaud pour le style.

Le drame arriva en seconde partie de soirée, alors que la liste des personnes inscrites pour aller slamer sur scène avait été perdue, l’idée saugrenue de prendre des personnes au hasard dans l’assistance pour monter sur scène germa.
Et là, forcément, il a bien fallu que ça tombe sur moi : un free-style sur scène, une impro de slam sans filet, sans avoir pris le temps d’y réfléchir (contrairement à Guillaume qui a lâchement profité d’un séjour au toilettes pour trouver des idées…)
En tout cas, ce fut une grande première pour moi : un slam free-style en public au Ministère de la Crise de Logement, il y a pire comme première ! Comme quoi, l’impro, ça a du bon parfois !

Une chose est certaine, c’est que la soirée fut bonne, pleine de surprise, sympathique, conviviale au finale et sera certainement re-itéré !
Reste plus qu’à prévoir des textes de slams pour le cas où….
Une bonne idée de slam en duo, un bon slam à base de jeux de mots pourris, et d’humour pathétique : de quoi se faire plaisir, mais aussi et surtout d’être à contre-courant des textes habituels.


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