Jamais 2 sans 3, ou à peu près…
En me retrouvant chez un client du côté de Romainville jeudi dernier l’idée de faire ensuite un détour sur Montreuil pour voir l’ami olivier semblait logique. Seul bémol, les clients ne bossent pas tard, et une fois dehors à 17h, il fallait bien que je m’occupe… je l’ai donc fait en me rendant au cinéma, et là devant le la liste des films, le seul a être diffusé à ce moment là était la nouvelle réalisation de Joel Schumacher, à savoir The Number 23 (ou Le Nombre 23 en VF).
Bon, y’a des nombres, y’a des 23, mais ça parle de quoi ?
Walter menait une vie paisible, jusqu’à ce qu’il découvre un étrange roman, Le Nombre 23. D’abord intrigué par ce thriller, Walter s’aperçoit rapidement qu’il existe des parallèles troublants entre l’intrigue et sa propre vie. Peu à peu, l’univers du livre envahit sa réalité jusqu’à l’obsession. Comme Fingerling, le détective de l’histoire, Walter est chaque jour plus fasciné par le pouvoir caché que semble détenir le nombre 23.
Ce nombre est partout dans sa vie, et Walter est de plus en plus convaincu qu’il est condamné à commettre le même meurtre que Fingerling… Des images cauchemardesques se mettent à le hanter, celles du terrible destin de sa femme et d’un de leurs amis, Isaac French. Walter ne pourra plus échapper au mystère de ce livre. Ce n’est qu’en découvrant le secret du nombre 23 qu’il aura une chance de changer son destin…
Le Nombre 23, que j’appellerai 23 pour plus de commodité dans le reste du billet, est un thriller qui suit une trame fantastique en prenant comme postulat de départ de se baser sur la numérologie qui rend ensuite rapidement caduque tout raisonnement, car à moins d’être un adepte d’apophénie on se prend à analyser tout au long du film ce qui tend vers ce 23 (ou 32 selon les moment…) et se rendre compte que comme tout bon numérologue les calculs sont orientés pour obtenir le bon résultat. Le gros problème, c’est que partant de ce principe, on perd vite le fil de l’histoire, on perd vite l’intérêt que pouvait susciter la monté de paranoïa chez Walter, ses doutes, ses peurs.
Et pourtant, le film part bien, une bonne mise en oeuvre, une entrée progressive dans sa folie, mais malheureusement rapidement ça devient brouillon, peu clair et on décroche… jusqu’à l’évocation de la folie qui habitait Walter, qui constitue sans soute le moment de bravoure du film, qui re-accroche le spectateur, qui l’entraîne enfin réellement dans ce qui aurait du constituer complètement le film. En gros, Au mileu du film on se dit que Joel Schumacher gâche son 23, que le potentiel réel du film est galvaudé et surtout, que tout le potentiel dramatique de Jim Carrey est sous-exploité, et pourtant après ses prestations dans Man on the Moon mais surtout dans Eternal Sunshine of the Spotless Mind on attendait à nouveau un film où il pourrait mettre en avant ses capacités dramatiques.
Je dois bien avouer que je n’attendais pas grand chose de ce 23, car même si la bande annonce vu il y a plusieurs semaines pouvait laisser présager d’un film a fort potentiel, savoir que c’était Joel Schumacher derrière la caméra avait tendance à me refroidir : et je n’avais pas tort, le film a bel et bien du potentiel, mais un potentiel grandement gâché…
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