Enter Sandman
Comment occuper mon temps avant d’aller récupérer un couple de vacanciers de retour du Maroc à Orly ? Continuer sur ma lancée cinématographique actuelle pour aller voir LE blockbuster du printemps, à savoir le troisième opus de l’histoire de super héros de Sam Raimi, soit Spider-Man 3.
Allez, on commence par voir de quoi ça parle….
Peter Parker a enfin réussi à concilier son amour pour Mary-Jane et ses devoirs de super-héros. Mais l’horizon s’obscurcit. La brutale mutation de son costume, qui devient noir, décuple ses pouvoirs et transforme également sa personnalité pour laisser ressortir l’aspect sombre et vengeur que Peter s’efforce de contrôler.
Sous l’influence de son costume, Peter devient trop sûr de lui et commence à négliger ses proches. Contraint de choisir entre le pouvoir si séduisant de ce nouveau costume et la compassion qui le caractérisait avant, Peter va faire face à ses démons lorsqu’il affrontera deux des pires méchants de l’histoire, l’Homme-sable et Vénom, dont l’extraordinaire puissance et la soif de vengeance menacent Peter et tous ceux qui lui sont chers.
Me voila dans une salle comble, prêt a assister pendant 2h20 au visionnage du film le plus cher de l’histoire du cinéma (en tout cas pour le moment).
Une chose me gène dans ce film, c’est l’accumulation des personnages et des scènes : au lieu de se concentrer sur une histoire complète, Sam Raimi se disperse un peu trop, certes cela donne l’occasion d’une succession de beaux plans et de scènes d’actions, mais il y manque un peu de profondeur, cette profondeur effleurée par le traitement des personnages, des leurs histoires, de leur failles, de leurs poids.
Il y a en effet, trop de choses : les envies d’avancer de Peter, les doutes et les troubles de Mary-Jane, l’apparition presque inutile de Gwen Stacy, la présence de Venom/Eddy Broke, de l’Homme-Sable, le retour de la relation entre Harry/Bouffon Vert et Peter….
Comment réussir à tout faire en à peine 2h ? Le pari est quasi-impossible, et Sam Raimi s’y heurte !
Non pas que le film soit mauvais, loin de là, mais il donne une impression d’incompletude (je vais aussi faire dans les termes novateurs) tellement la tâche est ardue.
Surtout que rien que le personnage de Peter Parker suffisait presque à l’histoire : même sans l’arrivée de Venom, Peter dérivait déjà, quittait son état décrit dans les 2 premiers épisodes pour un sentiment plus proche de l’auto-satisfaction, voir même de l’égoïsme et un désintérêt de l’autre.
L’évolution du personnage, le fait qu’il se perde en lui-même, dans son image, dans ce qu’il devrait être, dans ce qu’il veut laisser paraitre… tout cela était déjà un sujet d’étude suffisamment vaste pour être le sujet d’un film, et malheureusement ici, c’est à peine survolé pour pouvoir placer les autres protagonistes du film.
De multiples personnages, de multiples intrigues, à peine survolés, voir à peine effleurés alors même que Spider-Man 3 aurait pu être l’aboutissement de la transcription cinématographique de l’homme-araignée par Sam Raimi, on se retrouve face à quelque chose d’un peu trop brouillon, d’incomplet…
Dommage, pourtant le réalisateur avait entre ses mains de quoi faire un très grand film, il aurait du se souvenir qu’un grand pouvoir impliquait aussi de grandes responsabilités…
Tags : Sam Raimi, Spider-Man 3