La vie des uns et le goût des autre… ou l’inverse, je ne sais plus

Das Leben der Anderen, un film de Florian Henckel Von DonnersmarckAprès mon Sunshine de vendredi, il fallait bien que je continue à voir les films à voir en retard, et le suivant était l’un des films allemands le plus primés de dernières années (dont l’Oscar du meilleur film étranger).
Eh oui, il s’agit de la La Vie des Autres (ou Das Leben der Anderen en VO), le premier film du réalisateur Florian Henckel Von Donnersmarck
Alors, comme d’habitude, un rapide pitch, puis le billet, quoi !

Novembre 1984, à Hohenschönhausen, centre de détention de la Stasi, Allemagne de l’Est, le capitaine Gerd Wiesler, officier de renseignement modèle, enseigne aux futurs cadres de la Stasi, les techniques d’interrogatoire. Lors d’une soirée au théâtre, le ministre de la Culture, Bruno Hempf, demande au lieutenant colonel Anton Grubitz de surveiller l’auteur de la pièce, Georg Dreyman. Le ministre n’est pas indifférent aux charmes de la compagne de Dreyman, la belle Christa-Maria Sieland. Dès le lendemain, Wiesler truffe de micros l’appartement que Dreyman partage avec Christa-Maria et se relaie jour et nuit avec un agent, retranscrivant les détails de la vie du couple…

Situé entre le thriller et le film d’espionnage, La Vie des Autres est surtout un film au scénario bâti à coup de recherches documentaire pour retranscrire au mieux l’univers de la police d’état de l’ex-R.D.A.
Florian Henckel Von Donnersmarck nous offre une plongé au coeur du système politique de l’Allemagne de l’Est au milieu des années 80 dénué de tout manichéisme.
D’un côté des membres de la machine d’état partagé entre convictions idéologiques et désirs de réussite personnels, et de l’autre l’ambiguïté de chacun des protagonistes, susceptibles d’être aussi bien des traitres, des espions que des loyaux.
Au travers de ce petit groupe de personnes, c’est toute la philosophie de la politique de sécurité de la Stasi qui est mise en avant : l’arbitraire des accusations, des mises en détention, des interrogatoires.
Le film n’est pas seulement une étude sociologique vis à vis du modèle économique et politique de ce que était la partie est du « Rideau de fer », mais c’est aussi un film à haute teneur en critères esthétiques qualités : des plans sobres, posés, sans superflus.
La Vie des Autres met aussi et surtout en avant le personnage de Wiesler, aussi appelé « HGW XX/17 » pour la Stasi, qui sera la charnière du film, un personnage typique de l’organe de sécurité d’état, qui va doucement dériver vers un certain humanisme à force de « contact » avec les artistes sous surveillance : peut-être la rédemption d’un bourreau, ou alors juste un cas parmi tant d’autre de « résistance » au coeur même du parti.

Sortant des clichés relatifs aux dernières années au sien du bloc de l’est, Florian Henckel Von Donnersmarck nous offre avec La Vie des Autres un film qux qualités humanistes omniprésentes, replaçant l’Homme et sa duplicité au coeur du parti aux pouvoirs : l’Homme plus que l’idéologie politique au final !
D’ailleurs, c’est quand même une très bonne idée d’avoir fourni un oscar à ce film, ça m’a permit de la voir, même plusieurs mois après sa sortie…


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