La mer Bayton, celle qu’on voit danser le long des golfs… pas très clairs

Amer BetonTant qu’à aller voir des films avec mon otaku préféré, autant se déplacer pour voir des films d’animation.
Et que même tant qu’à vraiment faire, autant y voir une des références du manga, le fameux Tekkon kinkreet de Taiyo Matsumoto, renommé en Amer Béton dans nos contrées, et transformé en film par les bons soins de Michael Arias.
Alors un petit point sur l’histoire pour ceux qui n’auraient pas lu le manga…

Blanc et Noir, deux orphelins, sèment la terreur dans les rues de Takara, la ville « trésor ». Rackettant bandits, yakuzas et fanatiques religieux, les deux gamins, surnommés « les chats » pour leur agilité, sont pourtant très différents. Alors que Noir apparaît dur et enragé, Blanc est innocent et lunaire.
Tout bascule le jour où un puissant yakuza décide de les éliminer afin de refaçonner la ville à son image. Mais le pire danger pour les deux frères pourrait venir de leurs démons intérieurs qui menacent de broyer leurs âmes.

Ca fait quand même maintenant une semaine que cette intro attendait que le reste du texte vienne la rejoindre pour enfin vivre sa vie en ligne… il est donc temps que je m’y mette !
La première chose qui saute aux yeux dès le début du film, c’est essentiellement le style graphique un peu particulier. Un style non pas déroutant, bien au contraire mais qui peut sortir des standards habituels des films tirés de manga. Un peu normal toutefois si l’on garde à l’esprit que c’est Michael Arias qui est commande mais épaulé par le studio japonais 4°C, ce qui donne un intéressant mélange d’animation à l’occidentale et à la japonaise. Mais plus que le style graphique ou l’animation à proprement parler, c’est surtout les effets de réalisation qui impressionnent, Michael Arias maitrise parfaitement son sujet, appliquant admirablement les plus grandes idées de mise en scène live à de l’animation : le travail sur les plans, sur les focales ainsi que les déplacements dans l’espace sont tout simplement impressionnant, si le spectateur voulait se détacher de l’histoire, la technique mise en oeuvre suffirait à elle seule à faire passer un très bon moment.
Et c’est là que j’en arrive à la partie histoire de ce film (habile transition, isn’t it ?)… Amer Beton nous met face à un film alliant le fantastique à un drame urbain, étrange mélange s’il en est. Un drame sans concession, plongeant dans une certaine cruauté latente, ne ménageant aucun des personnage pour nous entrainer dans des séquences à la limite de la poésie, au sein de réflexions des protagonistes, de leur craintes, de leur démons, de leur tabous.

Après avoir participé aux Animatrix, Michael Arias revient à la réalisation d’animation pour nous offrir un Amer Beton de toute beauté, alliant de très impressionnantes séquence d’animation à un drame dur et poétique à la fois.
Un film à voir, assurément, même s’il n’est qye tr-s peu à l’affiche en France.

Et même qu’en cadeau, il y a la bande annonce :


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