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99 F | Un film de Jan KounenBon ok, le titre de ce billet est plus que téléphoné, mais j’assume pleinement, et en plus je fais encore ce que je veux.
Bien évidemment, tu auras compris, ami lecteur, que je suis allé réduire ma liste de film en retard en rendant dans ma salle obscure de prédilection pour y voir le dernier film de Jan Kounen en date, à savoir 99 F, l’adaptation d’un des best-seller de Frederic Beigbeder.

Octave est le maître du monde : il exerce la profession de rédacteur publicitaire. Il décide aujourd’hui ce que vous allez vouloir demain. Pour lui, « l’homme est un produit comme les autres ». Octave travaille pour la plus grosse agence de pub du monde : Ross & Witchcraft, surnommée « La Ross ». Il est couvert d’argent, de filles et de cocaïne. Pourtant, il doute.
Deux événements vont bouleverser le cours de la vie d’Octave. Son histoire d’amour avec Sophie, la plus belle employée de l’agence, et une réunion chez Madone pour vendre un film de pub à ce géant du produit laitier. Le doué Octave déjante alors et décide de se rebeller contre le système qui l’a créé, en sabotant sa plus grande campagne.
De Paris, où négocient les patrons d’agences, à Miami, où l’on tourne un spot sous antidépresseurs, de Saint-Germain-des-Prés à une île perdue d’Amérique Centrale, Octave parviendra-t-il à échapper à sa prison dorée ?

La lecture de 99 F, il y a quelques mois m’avait motivé d’entrée à attendre avec une impatience non contenue cette adaptation cinématographique : un livre qui maitrisait autant l’humour, l’ironie et le cynisme et se révélait être entre les rennes de Jan Kounen ne pouvait que contenter l’amateur de glauque que je suis.
Il n’y a pas à dire, je n’ai pas été déçu, si le film ne suit pas exactement l’histoire du livre, tout du moins en suit-il la trame d’organisation en « JE », « TU, « ELLE »,…etc… pour nous guider dans les méandres de l’esprit du « héros », de son lien (ou son non-lien) aux autres, de ses doutes, de ses craintes. Bien sur, ces doutes et ces questions existencielles sont bien loin de celles que le spectateur lambda peut ressentir, et pour une fois un film est loin de me replonger dans mes propres réflexions, même la vision des sentiments et de l’amour ne trouvent pas vraiment d’écho en moi. Et c’est sans doute ce qui fait que ce film me plait : être devant une histoire qui me permet de me vider l’esprit, ne pas avoir à trouver des liens avec mon propre vécu.
Mais ce n’est pas seulement ce manque d’implication personnelle qui m’a plu, la réalisation de Jan Kounen y est pour beaucoup, cherchant sans cesse des effets de mise en scène pour réussir à mettre en image les sentiments et les sensations décrites tout au long du livre.
Pour parfaire le tout, Jean Dujardin s’en sort particulièrement bien pour représenter un Octave Parango très proche de Frédéric Beigbeder, son géniteur : un travail suffisamment parfait pour nous faire oublier le Dujardin derrière le Beigbeder derrière l’Octave (bon, d’accord, ça commence à devenir compliqué, là !)

99 F de Frédéric Beigbeder est un livre que j’ai lu très rapidement, emporté que j’étais par le style et l’histoire, et dont j’attendais l’adaptation pour y voir comment l’atmosphère et le style si particuliers seraient retranscrit… et à vrai dire l’adaptation faite par Jan Kounen, même si elle prend quelques libertés avec l’original a au moins l’avantage de tirer partie de on média, de faire profiter au spectateur de très bonnes idées de réalisation : pas de déceptions, donc !


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