Vu
Après avoir vu un petit film belge du nom de "Calvaire" et d’être resté quelque peu interloqué par ce film, j’ai poursuivi sur ma lancé de visionnage des films ayant eu le prix du Jury long métrage 2005 à Gerardmer, à savoir "Saw". Il fallait bien que je me rende compte si décidemment le jury buvait trop d’alcool de brimbelle ou non :D
Premier film d’un jeune réalisateur, tourné avec peu de moyen et en très peu de temps (un peu comme le Captain Sky que je voyais dimanche), mais avec une fougue, une passion et des idées plus qu’interressantes….
Mais trève d’intro : pouf, pouf, pitchons, pitchons :
Deux hommes se réveillent enchaînés au mur d’une salle de bains. Ils ignorent où ils sont et ne se connaissent pas. Ils savent juste que l’un doit absolument tuer l’autre, sinon dans moins de huit heures, ils seront exécutés tous les deux…
Voici l’une des situations imagnées par un machiavélique maître criminel qui impose à ses victimes des choix auxquels personne ne souhaite jamais être confronté un jour. Un détective est chargé de l’enquête…
Pour un premier film, un coup d’essai, c’est un coup de maître, rien à redire à ça, nous voila bel et bien en face de la résurrection du thriller horrifique. Bien evidemment de primer abord ce film fait penser à Se7en et à Cube comme le notait mon ami Titx lors de sa vision, bein sur Se7en pour le mécanisme, le côté thriller, les meurtes rattachés aux fautes des personnages, mais aussi Cube pour l’ambiance glauque claustro oppressante, le sentiment d’enfermement et d’incompréhension. Mais au-dela de ces 2 références pas dégueu il faut bien l’avouer, ce film tire surtout son inspiration du giallo et essentiellement des maîtres que sont Dario Argento et Mario Bava. Le mélange des références est d’ailleurs une réussite, les concepts sont assimilés, digérés intégrés.
"Saw" plonge au plus profond des peurs de chacun de nous face aux douleurs, aux angoisses et sait très bien les retranscrire, optant de plus pour des ambiances particulière avec une lumière crue (voir surexposée) pour les scènes de huis clos et un style très sombre pour toutes les scènes extérieurs, sans compter la majorité des décors glauques et crades (à part la maison du médecin).
Certe, ce film, n’est pas exempt de défauts, la réalisation cède parfois un peu trop à des facilités graphiques ou de mouvements, le scénario possède plus d’une incohérence, mais dans l’ensemble ce film est admirable, et surtout pour son twist final à faie palir de jalousie Bill Haley.
Que dire si ce n’est que "Saw" pète sa maman et sa grand-mère dans la foulée, que malgrè quelques détails ce film arrache et que pour l’instant, c’est un des mailleurs (si ce n’est le mailleur) film que j’ai vu en ce début d’année.