HTKC
Qu’aller voir au ciné en ce début de mois d’Avril ? Pour changer de l’atmosphère oppressante et glauque de SAW, je me suis dit que le mieux était de se donner un avant-gout d’été, de mer, de soleil et de tout ce qui va avec :nerdvicieux: en allant voir Brice de Nice.
Le danger de ce genre de film basé sur des formats courts à l’origine est le risque de longueur, de répétitions voir même de lourdeur, et là malheureusement le film n’échappe pas complètement à ce problème.
Mais, un petit résumé s’impose dans un premier temps :
Eternel ado de presque trente ans, délaissé par son père affairiste et une mère absente, Brice s’est réfugié dans une posture, un "style" avec lesquels il exprime son être essentiel, son véritable vécu intrinsèque. Il est devenu un surfeur, winner, ascendant snowboarder.
Comme Bodhi, le personnage de Patrick Swayze dans Point break, Brice attend la vague, SA vague… à Nice !
Personne pourtant ne se risque à se moquer de Brice : redoutable bretteur du langage, Brice s’est fait une spécialité de "casser" tout et tout le monde par le truchement de ses réparties verbales. Car Brice de Nice le surfeur est également un grand casseur.
Il fallait bien qu’un jour Brice soit rattrapé par la réalité…
Eh oui, comme prévu mais redouté, Brice n’échappe pas aux soucis inhérents au passage sur grand écran d’un personnage de spectacle. En effet, pour qui a vu les divers sketchs fait par Jean Dujardin pour Brice, il n’y aura pas de grande surprise, sous pretexte de contenter les fans en leur mettant les références de base, on retrouve quasiment tous les épisodes au sein de ce film, cassant (c’est la cas de le dire) tout effet de surprise.
Mais si le personnage de Brice ainsi que les situations dans lesquelles on le trouve ou ses répliques sont connues et reconnues voir même sans surprise, il reste l’apparition du pesonage de Marius de Fréjus, interprêté par Clovis Cornillac, qui relève le niveau, rendant les scènes un rien plus surréalistes parfois. Ces scènes apportent une fraicheur au film, tout en ouvrant la voie à des variations plus interressantes.
Au final, le film est sympathique mais sans plus, rien de bien transcendant, quelques longueurs, des passages à vide : un bon film pour passer le temps mais qui ne marquera pas le cinéma !
Il n’en reste pas moins que voir ce film, m’a rappelé que je passerai ma semaine de vacances de mai à Los Angeles et non pas à surfer comme l’an dernier, et là, j’ai quand même une petite pointe de regret de ne pas pouvoir à nouveau profiter des spots de l’Atlantique !