Let’s go sexing
Parmi tous les films qui m’attendent en ce moment, j’ai du faire un choix, et ce choix s’est porté sur un film me permettant un vidage de tête, ayant besoin de de me détendre et d’éviter de les réflexions trop intense, j’ai décidé de plutôt m’orienter vers un film à l’humour lourd et sans prétentions, à ce titre, je me suis lancé vers la dernière réalisation en date de John Waters, la fameux A Dirty Shame.
Evidemment, d’aucun diront que si je suis allé voir ce film c’est uniquement dû à la présence au générique de Chris Isaak, et là je m’inscris en faux, c’est petit de penser ça de moi, car rien que le délire inhérent au film me suffit pour m’avoir donner envie de le voir (et je précise que ce n’est pas non plus l’énorme poitrine de la fille sur l’affiche qui m’a poussé à y aller !).
C’est bien beau de parler des ceux que l’on voit dans le film, mais que raconte-t-il, ce film, au juste ?
Le quartier des classes moyennes à Baltimore subit de plus en plus la très néfaste influence d’un obsédé de première catégorie, le sombre gourou Ray-Ray qui, probablement à cause de ses quelques neurones en biais, est bien résolu à libérer les pulsions les plus inavouables de ses congénères.
Lorsque Sylvia Stickles, une femme bien sous tous rapports, se cogne la tête lors d’un accident de voiture, c’est la métamorphose. Elle se transforme aussitôt en créature lubrique, au grand dam de son mari Vaughn. En revanche, sa fille, qui dans le plus grand secret se trouve être une danseuse exotique déjà convertie au pouvoir de Ray-Ray, est plutôt contente. Mais la vérité est ailleurs et seul Ray-Ray la connaît : Sylvia est une envoyée du ciel dont la mission consiste à renforcer le pouvoir du sexe sur le monde.
Eh oui, une fois de plus Jonh Waters situe l’action de son film à Baltimore, ce qui me rappelle une phrase de Stephen King parlant de l’action de la plupart de ses livres se passant de Le Maine « Autant foutre la merde dans le pays qu’on aime !« , et Waters doit follement l’aimer cette ville de Baltimore pour autant lui en faire subir.
Soyons franc, ce film est loin d’être un chef d’oeuvre, Waters ayant longtemps été le chantre d’une certaine dépravation cinématographique mais dépassé depuis quelques temps par la nouvelle garde. Et en parlant de nouvelle garde de l’incorrect on ne peut que penser à Jackass, et justement sur ce point Waters fait fort et recycle lui-même cette vague en mettant Johnny Knoxville en héros christique sexuel.
On se retrouve face à un film loin d’être fin, tournant explicitement autour du sexe et de ses différentes pratiques de manière répétitives, manquant un peu d’inventivité et de renouveau.
On peut, par contre, saluer la prestation de Tracey Ullman, qui joue ici une mère de famille accroc au sexe de manière compulsive sortant complètement des divers rôles qu’elle a pu interpréter jusque ici, se rattachant plus à son style anglais. Alors qu’à côté, Selma Blair, est plus dans son élément avec cette énorme paire de seins qui ressemble plus à un vibrant hommage à un autre maître de la dépravation malheureusement aujourd’hui disparu : Russ Meyer.
Un film moyen, pas fin, mais qui m’aura permis de rire quasiment tout du long et qui possède quand même quelques trouvailles interressantes, telles que ce deferlement d’accoc du sexe sur Baltimore ressemblant énormément à un déferlement de film de zombies (tout bonnement jouissif ! ) et ces petites scènes avec les écureuils eux aussi accroc et que je trouve exceptionnelles (même si ces écureuils là ne se baladent pas avec une pinte de bière à la main… comprenne qui pourra !).
Ce film m’aura bien fait rire, et m’aura surtout permis d’arrêter de réfléchir à mes conneries pendant près d’1h40 :D
Tags : A Dirty Shame, Chris Isaak, John Waters, Russ Meyer, Seins, Sexe