Ca s’emboite ?

Répondant à la douce invitation faite hier, je me suis rendu au cinéma afin d’y finir la view-list que j’avais prévu pour juin (je sens comme un léger retard dans mon cinématage actuel à ce propos). L’occasion d’aller voir le nouveau Klapisch m’était enfin donné et je n’allais pas bouder mon plaisir, je suis donc allé voir Les Poupées Russes. Est-il la peine de présenter ce film ? Oui, non, sans opinion ? Une fois de plus mon lectorat préfère s’abstenir de répondre, je vais donc devoir décider moi-même… Il s’agit en fait d’une suite à l’un des grands succès français de l’année 2002, à savoir l’Auberge Espagnole.
Bizarremant l’atmosphère déjà s particulière de ce film fut en plus alimentées pas la discussion ayant eu lieu avant et après le film, vraiment particulier d’ailleurs.
Mais commençons par pitcher, c’est toujours ça de fait :

Xavier a 30 ans. Il a réalisé son rêve d’enfance, il est devenu écrivain, mais il semble quand même un peu perdu. Il a quelques problèmes avec sa banquière. Il a également des réticences à se fixer avec une fille et enchaîne les aventures amoureuses avec inconséquence. Xavier est contraint de continuer son travail à Londres, puis à Saint-Pétersbourg. Ces nouveaux voyages lui permettront peut-être de réconcilier le travail, l’amour et l’écriture.

Contrairement à Antoine, la vision de l’Auberge Espagnole ne m’avait pas spécialement marqué de manière personnelle, les implications sur l’amitié, la vie à venir et les choix à prendre au moment opportun ne me touchait pas vraiment à l’époque, il faut dure que j’avais une vie posée, reglée que tout était lancé…. Mais cette fois-ci, les préocupations des personnages me sont plus proches, la vision du film et l’appropriation de l’histoire étant tout de suite différente.
Pour en revenir au film lui même, d’entrée on note une très bonne idées dans le générique, celle de replacer à la présentation des acteurs des scènes conjointes de l’Auberge Espagnole et des Poupées Russes, replongeant immédiatement le spectateur dans un atmosphèe connue et maitrisée.
La réalsation est extrèmement soignée reprenant les idées du premier opus pour les pousser encore plus loin, les rendre même parfois plus non-sensique, le tout épaulé par des acteurs imprégnés de leur rôles rendant d’autant plus l’histoire juste, touchante, attachante.
C’est justement cette partie touchante, qui marque le film de son empreinte, laissant planer une certaine mélancolie durant tout le film, mélancolié à laquelle je ne peux être que sensible, tellement les préocupations du (des) héros se rapprochant des miennes : les questionnnements, les doutes des jeunes trentenaires qui au final ne savet pas tout à fait se situer.
Et pourtant celle mélancolie ne plombe absolument pas le film, on rit, on rit même souvent aux situations cocasses, au non-sens, au ridicules tout en se retrouvant parfois au travers de ces portraits, nous ramenant à nos propres expériences, nos propres erreurs et nos propres regrets.
Autant le dire clairement j’ai aimé ce film : beau, émouvant, drole et triste à la fois. Klapish sait décidemment, à partir d’histoires finalement simples, retranscrire la vie, avec des considération ssur les relations, les sentiments et l’amour faite de manière posée et adulte, changeant un peu de ce que je peux lire parfois en ce moment, forçant légèrement sur le violon sirupeux !


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