Fais comme l’oiseau (nan pas le restaurateur)

Après un titre d’un tel bon gout, je vais avoir du mal à enchainer élégamment, je vais donc faire comme si de rien était et passer directement à autre chose, à savoir que je me suis rendu au cinéma hier, afin d’y voir le premier long métrage de de Rémi Bezanson : Ma vie en l’air
Une nouvelle comédie romantique à la française, avec peut-être justement le défaut d’être une « autre » comédie reprenant une bonne partie de la trame classique et habituelle.
Mais je vais me contenter de commencer par un petit pitch du film afin de te remettre, lecteur chéri, dans l’histoire.

Instructeur dans une compagnie aérienne, Yann Kerbec évalue la capacité des pilotes sur les simulateurs de vols dans des conditions extrêmes. Mais il a un problème : il a peur de l’avion, une peur panique liée à sa naissance et qui, dans sa jeunesse, l’a empêché de suivre la femme de sa vie au bout du monde.

Encore une comédie romantique, et à la française qui plus est. Bon d’entrée ça fait peur, même si la bande annonce pouvait sembler sympathique, je ne peux nier que j’avais tout de même un légère appréhension, ayant vu et revu ce genre, il était évident que j’allais en retrouver des bouts.
Et évidemment, ce fut la cas, pas de réelle surprise au niveau de l’histoire, pas de vraie et franche fraicheur (c’est d’ailleurs ce qui m’a le plus marqué au cours du film). Bien sur, on est loin du film plat et sans saveur, il y a tout même quelques idées qui valent le détour, entre-autre la vision en accélérée d’un journée de glandage intense, qui est à elle seule une des scènes les plus réjouissante du film.
En fait, on se retrouve sur les traces d’un Klapisch : la vision d’un trentenaire à la recherche de l’amour et tiraillé par ses regrets et ses remords, par ses pertes et ses gâchis. Un film klapischien, certes, mais sans le regard que peut amener un film tel que « Les poupées russes ».
Impossible de ne pas se retrouver, ne serait ce qu’un minimum, dans ce pseudo « Bridget Jones » masculin, de ne pas y voir ses propres manques, ses propres doutes et propres regrets, toutefois le propos est traité de manière trop peu approfondie pour qu’on s’y reconnaisse pleinement.
Il n’en reste pas moins que les personnages sont attachant, Vincent Elbaz en tête, choisissant pour son retour à l’écran après 5 ans d’absence un film plus fin et plus subtil que son genre aurait pu laisser présager. On s’attache, on se prend de sympathie pour ces personnages pas si ordinaires que ça pourtant….
Au final, malgré les questions qui ont flotté un bon moment dans mon esprit, malgré quelques incohérences scénaristiques, ce film permet de passer un bon moment, de rire parfois de se détendre et de ne pas voir le temps passer : ce n’est pas le film de l’année, mais un film agréable à voir !


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