South of the border, down Mexico way…

… Disait Chris Isaak, certe c’est loin d’être sa meilleure chanson( faut dire ce qui est, Baja Session, n’est pas son plus grand album).
Je ne fais pourtant pas ce billet pour parler de Chris Isaak, mais bel et bien du dernier film que je suis allé voir au cinéma sur la proposition d’Antoine, il s’agit du premier film de Tommy Lee Jones en tant que réalisateur : « Los tres entierros de Melquades Estrada » ou « Trois Enterrements » en français dans le texte.
Une première réalisation plutôt réussie, méritant le détour, mais avant d’aller plus avant dans ce texte, autant commencer par un pitch, pour toi cher ami lecteur qui ne sait pas de quoi parle ce film (oui, oui, je te vois, pas la peine de te cacher au fond…)

Le corps de Melquiades Estrada, paysan mexicain, est retrouvé en plein désert, où il a été rapidement enterré après son assassinat. Par qui ?
Pete Perkins, contremaître de la région et meilleur ami de Melquiades, va mener lui-même l’enquête que les autorités locales refusent d’assumer. Seul garant, dans cette étrange région du Texas, d’une réelle humanité, il va découvrir le meurtrier, lui faire déterrer le corps et offrir à son ami le plus beau voyage de sa vie, vers une sépulture honorable dans son Eldorado natal, le Mexique.
Il va aussi offrir à son assassin une magnifique leçon sur la vie des hommes, le sens des valeurs, le respect de la vie.

Petite angoisse dès le début du film, en voyant apparaître le logo « Europa Corp. » au générique, avec cette remarque pertinente d’Antoine :
« Tiens, ils font aussi des bons films chez Europa ?? ».
Eh bien oui, ils font aussi des bons films chez Europa, il faut le dire (peut-être aussi, parce que ce n’est qu’une coproduction ! ), surtout lorsqu’ils sont réalisés par Mr Jones : coup d’essai, coup de maître pour cet acteur, qui prend ici une nouvelle dimension.
Une pure imagerie Western (ce qui commence à faire beaucoup pour une rentrée, après le « Don’t come knocking » de Wim Wenders) qui sait mettre en valeur les paysages du sud Texas ou du Mexique ainsi que les sentiments propres au genre.
Un film retraçant tout un parcours initiatique pour un gringo qui se retrouve dans une région qui n’est pas la sienne confronté à une immigration clandestine massive, avec bien sur le risque inhérents au genre de tomber rapidement dans le manichéisme, mais c’est quasiment un passage obligé !
La réalisation de Tommy Lee Jones, si elle n’est pas forcément innovante, n’en reste pas moins de très bonne facture, réussissant à plonger le spectateur dans cet univers si partivculier, plongée encore accentuée par le jeu des 2 acteurs principaux.
En plus de très bien s’en sortir à la réalisation, Tommy Lee Jones campe ici un personnage plein d’humanité bien qu’en proie à ses propres questionnements, et Barry Pepper interprète son personnage de mec perdu et pathétique de manière parfaite.

Tellement de choses à dire à propos de ce film, mais il est un peu trop tard pour moi, là, quand même : je me contenterai de dire : Tommy Lee Jones devant et derrière la caméra, y’a bon !!
Et surtout n’oubliez pas : « You can’t rollerskate in a buffalo herd« 


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