Tanuki-san (air pas trop connu, mais qu’il est bien quand même ! )

Il est là, il est bien là, il est sorti, le Ghibli de cette année (eh oui, cette fois-ci c’est une ressortie, le catalogue n’ayant toujours pas fini d’être distribué en Europe par Buena Vista), et cette fois-ci, c’est un Takahata qui sort. Isao Takahata, surtout connu pour son Hotaru no haka (Le tombeau des lucioles en VF) en France, mais qui est loin de n’avoir fait que ça, en l’occurrence cette fois-ci, il s’agit de Heisei tanuki gassen pompoko (Pompoko en VF), un film sorti en 1994 au Japon et 12 ans plus tard chez nous.
Évidemment la vision de Pompoko ne fut pas une surprise, puisque j’avais déjà vu ce film 3 fois en DVD auparavant, mais je ne pouvais manquer une diffusion sur grand écran.
Bon, c’est du Ghibli, c’est bien mais de quoi donc que ça parle ?

Jusqu’au milieu du XXe siècle, les tanukis, emprunts d’habitudes frivoles, partageaient aisément leur espace vital avec les paysans. Leur existence était douce et paisible.
Mais le gouvernement amorce la construction de la ville nouvelle de Tama. On commence à détruire fermes et forêts. Leur habitat devenu trop étroit, les tanukis jadis prospères et pacifistes se font la guerre, l’enjeu étant de conserver son bout de territoire. Efforts dérisoires car la forêt continue de disparaître…
Les humains, avec qui ils ont appris à cohabiter, font preuve d’un expansionnisme inexpliqué. Les chefs de clans coordonnent la riposte. Un plan est établi sur cinq ans : le temps pour les animaux d’étudier les humains et de réveiller leur pouvoir de transformation. Il va falloir tenter d’effrayer les humains en évoquant peurs et superstitions. Les solutions les plus farfelues sont expérimentées…

Mon WE animation avait déjà bien commencé par un mattage de mon DVD de Totoro samedi après-midi, afin de familiariser Céline avec l’univers Ghibli avant de nous rendre aujourd’hui à la diffusion de Pompoko (une des dernières en VO de Paris d’ailleurs ! ) : c’est dire si ce WE n’était que du bonheur (enfin si j’excepte certaine partie de ma soirée de samedi :? ).
Contrairement aux univers de Miyazaki, les films de Takahata sont plus ancrés dans la réalité, même si dans Pompoko il est question d’une des légendes du folklore japonais, à savoir le don de transformation des tanukis et leur influence sur la nature les entourant.
Mais sous couverts de l’histoire de cette petites bêtes plus ou moins humanisées suivant les plans, c’est surtout une critique de l’urbanisme à tout crin du Japon dans les dernières décennies, plus qu’une critique de l’urbanisme, il est plutôt question d’une critique de la façon dont l’environnement fut détruits sans prendre conscience que ces zones étaient un écosystème à part entière. Bien évidemment, tanukis mis à part, cette critique peut s’appliquer de la même manière à tous les pays industrialisés de l’après-guerre.
Concernant le fond, rien à redire, du Takahata, c’est forcément bon, il reste alors la forme : il faut bien dire que ce film n’est pas exempt de quelques défauts, et essentiellement quelques longeurs tout au long du film, quelques digressions inutiles, mais tout cela reste plus qu’acceptable, la réalisation aussi accuse son age, mais reste tout même d’une qualité remarquable et cela reste un film fort plaisant à voir : faut bien dire aussi que c’est un bonheur de pouvoir enfin le voir dans des conditions dignes de ce film :cool:

Un Takahata au cinéma, y’a bon, c’est certain, rien de plus à dire que Pompoko, c’est bon, mangez-en !


Tags : , , , , , , ,

Laisser un commentaire

Vous devez être connecté pour publier un commentaire.