Seigneur de la guerre
Ayant du cinéma en retard et une journée de RTT vendredi, j’ai mixé les 2 pour enfin pouvoir rattraper le retard sur ma liste de films. Et pour commencer je me suis tourné vers le nouveau Andrew Niccol, à savoir Lord of War.
A vrai dire, à part que Nicolas Cage en était l’acteur principal et que cela parlait de trafic d’armes, je ne savais pas grand chose du film, et je dois dire que je n’ai pas du tout été déçu d’y être allé !
Bon, d’accord je ne savais pas de quoi parlais le film, mais bon, ça ne m’empechera de pitcher un peu, pour toi, lecteur:
Yuri Orlov, immigré ukrainien arrivé avec sa famille aux Etats-Unis, travaille dans le restaurant familial avant de découvrir une activité bien plus rentable : le trafic d’armes. D’un cynisme et d’une audace sans vergogne, mais doué pour dénicher des affaires et négocier, il entraîne son jeune frère dans ce commerce illégal qui les placent bientôt à la tête d’une petite fortune. Il peut désormais conquérir celle dont il a toujours été fasciné, Ava Fontaine devenue top model. Mais ses succès attirent aussi l’attention de Jack Valentine, un agent d’Interpol aussi déterminé que tenace.
Il était évident que je ne pouvais que m’attendre à quelquechose de bien en allant voir un Andrew Niccol, un réalisateur/scénariste sachant méler propos de fond et intrigue. Sa réalisation sur Bienvenue à Gattaca ainsi que le scénario écrit pour The Trumman Show en sont des exemples plus que catégoriques.
Une fois de plus, le fond et la forme se rejoignent pour donner un très bon film.
Malgré un personnage principal empli de cynisme et d’un détachement à toute épreuves face aux situations les plus horribles, Nicolas Cage arrive une fois de plus à en faire sortir l’humanité latente et réussit à nous rendre sympathique ce trafiquant d’armes international.
Mais le principal sujet de ce film n’est pas vraiment de traiter de cet homme, de son trafic, de ses liens avec les diverses guerres, les divers dictateurs et autre mouvement « révolutionnaires » de notre planète, mais le film est surtout sujet à un propos plus profond. Toutefois, ce propos n’est évoqué qu’en toute fin de film, après avoir suivi l’évolution de cet homme, d’avoir suivi son parcours, son ascension, sa chute et pour une fois son absence de repentir au final, rendant ce personnage encore plus cynique, pervers et attachant.
Malgré l’histoire de cet homme, très bien documentée au demeurant, le propos final du film est surtout de faire ressortir que malgré la présence de plusieurs dizaines de revendeurs d’armes de ce genre, ils ne participent qu’à un faible pourcentage des transactions d’armes dans le monde, le film finissant par le constat alarmant, inquiètant et affligeant que les 5 plus gros vendeurs d’armes au monde sont les cinq membres permanents du conseil de sécurité de l’ONU.
De quoi laisser à réfléchir !
Y’a pas à dire, je savais qu’un Andrew Niccol apporterait des pistes de réflexions tout en laissant passer un agréable moment, et je ne me suis pas trompé !
Tags : Andrew Niccol, Bienvenue à Gattaca, Lord of War, Nicolas Cage, Reflexions, The Trumman Show