F.O.U.

Il faut bien parfois décompresser après les séances d’entretiens (surtout quand je signe un contrat dans la foulée) et pour cela, un petit ciné est toujours une bonne solution, surtout si je me fais accompagner par l’ami Guillaume.
Le seul souci, c’est que lorsqu’on décide d’aller au cinéma sans prendre connaissance des films diffusés, c’est une fois devant l’entrée qu’il faut se décider, et là, on sait trop pourquoi, mais notre choix s’est porté sur C.R.A.Z.Y, film canadien, réalisé par Jean -Marc Vallee. Un film qui s’annonçait prometteur, surtout en voyant le palmarès qu’il avait déj. Alors ‘tit pitch, et on se lance dans un ‘tite critique :

Un portrait de famille qui dépeint la vie souvent extraordinaire de gens ordinaires à la poursuite de leur bonheur.
De 1960 à 1980, entouré de ses quatre frères, de Pink Floyd, des Rolling Stones et de David Bowie, entre les promenades en moto pour impressionner les filles, les pétards fumés en cachette, les petites et grandes disputes et, surtout, un père qu’il cherche désespérément à retrouver, Zac nous raconte son histoire…
25 décembre 1960 : Zachary Beaulieu vient au monde entre une mère aimante et un père un peu bourru mais fier de ses garçons.
C’est le début de C.R.A.Z.Y., le récit de la vie d’un petit garçon puis d’un jeune homme pas comme les autres, qui va jusqu’à renier sa nature profonde pour attirer l’attention de son père.

La première impression lorsque nous avons lu le scénario était de nous dire que ce film pouvait être bien barré, et nous n’avons pas été déçu (en tout cas, je n’ai pas été déçu). La première petite surprise du film venant du fait qu’il était en VO/VF, à savoir que le film est en quebequois et que par moment devant la complexité de certains phrasés ou de certaines expressions le film passait en version sous-titré pour que le spectateur moyen puisse suivre.
Hormis ce détail de langue, le film se révélait être une chamrante comédie douce-amère prenant pied en plein coeur des années 70 et dépeingant la vie d’un adolescent de l’époque (un petit air « That 70’s show » indéniable qui plus est) : on retrouve alors purement l’ambiance de l’époque, extrêmement bien rendu, impression encore plus marquée par le choix musical de la BO, mais j’y reviendrai plus tard sur la musique.
Alors oui, l’ambiance est là, palpable, marquante, aussi l’ambiance typée années 70 que l’ambiance interne à la famille, les relations entre les protagonistes, les difficultés, les petits heurts : eh oui, nous nous attendions à une simple chronique familiale autour d’un adolescent ayant peut-être des dons de guérisseur, et au final, le film parlait d’amour, de choix et de sexualité. Et c’est là qu’est le vrai sens du film, en film sur les doutes, sur la peur : la peur de soi, la peur du regard d’autrui, la peur du jugement.
Sur ces points le film tient toutes ces promesses, toutefois, il y reste quelques défauts : quelques vides scénaristiques, quelques pertes de rythme assez flagrante casant la continuité du film et qui m’a fait parfois sortir du film, mais à contrario, le reste est vraimen ttrès bon, et ce film mérite les diverses récompenses qu’il a reçu jusque là.
Le dernier point important du film c’est sa BO, très typée rock 70’s pour le parcours du héros, aidant largement à entrer dans l’ambiance du film, néanmoins ce n’est pas ce qui prévaut au final, musicalment parlant, il plane tout à long du film, l’ambiance musicale du père, d’une part l’interprétation de Patsy Cline de « Crazy » (donnant bien sur son nom au film), mais aussi et surtout de quelques titres de Charles Aznavour, et en particulier un récurrent « Emmenez-moi » ainsi que « Hier encore« , finalement, c’est peut-être pour sa musique que j’ai aimé ce film !

C.R.A.Z.Y. est un film que nous sommes allé voir un peu par hasard, mais qui mérite le détour, qui mérite qu’on s’arrête pour le voir, le découvrir, l’apprécier. Un film fin, une comédie dramatique dans le plein sens du terme. Ceci dit, dire que le héros à un don c’est très bien ,mais je ne pense pas que le fait de sucer des bites en soit vraiment un ! Comment ça, j’assume pas ma phrase ??


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