Sleep’s Science

Avec plus d’un mois de retard sur mon calendrier original, j’ai enfin réussi à trouver le temps et la motivation pour sortir de chez moi et me rendre dans mon cinéma habituel pour aller voir l’un des films que j’attendais le plus cet été.
En l’occurence, il s’agit de la nouvel réalisation du réalisateur Michel Gondry : La Science des Rêves.
Bon, un p’tit pitch et on se lance dans le film ?

Venu travailler à Paris dans une entreprise fabriquant des calendriers, Stéphane Miroux mène une vie monotone qu’il compense par ses rêves. Devant des caméras en carton, il s’invente une émission de télévision sur le rêve.
Un jour, il fait la connaissance de Stéphanie, sa voisine, dont il tombe amoureux. D’abord charmée par les excentricités de cet étonnant garçon, la jeune femme prend peur et finit par le repousser. Ne sachant comment parvenir à la séduire, Stéphane décide de chercher la solution de son problème là où l’imagination est reine…

Premier long métrage de Michel Gondry qui ne soit pas scénarisé par Charlie Kaufman, mais complètement tenu de bout en bout par le réalisateur-clippeur au style si particulier. J’attendais ce film avec une impatience teintée d’appréhension tant son film précédent (Eternal Sunshine of the Spotless Mind) m’avait plu et passionné.
Après avoir enfin pris le temps de voir La Science des Rêves, je reste circonspect tant il va m’être difficile d’en donner un avis comme ça sans prendre le temps de tout digérer (et aussi à cause du bruit dans ce bureau, trop de secrétaires n’aidant pas au calme !).
Coté réalisation, le film est quelque peu paradoxal : parfois purement brouillon, aux scènes qui tirent en longueur inutilement et parfois traversé par des éclairs d’onirisme et de poésie qui portent le spectateur dans ses propres rêves et envies. Eh oui, Michel Gondry réussit une fois de plus l’exploit de nous faire pénétrer son univers à la fois poétique, mélancolique, drôle et décalé, et il faut dire qua ça marche, on se laisse prendre, on se laisse porter, on plonge dans les périgrinations mentales du héros (ou de Gondry, qui nous livre ici une part de son propre univers).
Les acteurs, participent activement à l’impression d’immersion laissée par le film, avec bien entendu Gael Garcia Bernal, Charlotte Gainsbourg et Alain Chabat en tête. On se prend à s’intéresser au sort du héros, à saisir ses propres craintes, à comprendre ses doutes, ses envies, à se rendre compte avec lui qu’il va dans le mur (ou dans le porte, c’est selon…).
Au-dela d’un film onirique et d’un délire sur les rêves permettant à Michel Gondry de nous livrer un tour de force de réalisation méalant animation artisanale, animation numérique et prise de vur réelle, le film nous offre aussi et surtout la vision d’un amour gaché, d’une relation qui court à sa perte, d’incompréhension et de doutes (et je dois dire, que hier j’étais particulièrement réceptif à cette vision amère des relations).

J’aurais encore beaucoup (trop ?) de choses à dire sur La Science des Rêves, tant le film laisse une impression énorme à la fin, ayant réussi à nous entrainer dans son univers si particulier en nous laissant une un sentiment d’immersion totale malgrè quelques petits soucis de réalisation et de dérives. Dans l’ensemble le film sait faire ressortir son atmosphère onirique et poétique, décidemment, je suis fan de Michel Gondry.
Vivement son prochain film, Be Kind Rewind avec Jack Black, qui semble être prometteur !


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