Fumer tue ou pas ou tue ou pas…, et puis je m’en fous…

Il m’arrive parfois de choisir un film rien que parceque son titre me plait, ça avait été le cas avec le très intéressant Good Night and Good Luck de George Clooney, et je ne l’avais pas regretté à l’époque, alors après un rapide coup d’oeil sur me view-list en retard et en partant de ce principe mon choix s’est porté hier soir sur le premier long métrage du fils d’Ivan Reitman, Jason Reitman à savoir Thank you for smoking.
Une fois de plus, l’idée de choisir un film rien que pour son titre aura porté ses fruits, je suis satisfait de mon choix, mais avant d’en dire du bien, faisons donc quand même un petit pitch :

Lobbyiste séduisant et ambitieux, Nick Naylor met son charme, son talent et son sourire carnassier au service de la société Big Tobacco pour contrer les ravages de la politique de prévention contre le tabagisme.
De conférence de presse en talk-show télévisé, il défend l¹indéfendable, mais a du mal à convaincre son ex-femme qu¹il peut être un père modèle pour son fils.

Ma première reflexion fut que le choix de ce film était fort à-propos compte-tenu de l’activité de notre « beau pays » et ses nouvelles législations sur le fumage de tabac, ce qui rendait le contenu du film encore plus interressant sur le moment.
L’intérêt, n’était pas seulement de me référer aux récentes décisions gouvernementales, mais surtout de voir un film dont le propos me semblait pouvoir amener un bien de cynisme et d’humour grinçant dans des journées trop chargées.
D’entrée le générique portée par un musique très variètoche américaine des 60’s donne le ton en laissant espérer un brin d’humour, de décalage et peut-être d’une critique, on peut le croire, acerbe de la société américaine.
Le film nous dépeint la vie d’un Nick Naylor, interprété par Aaron Eckhart (bien meilleur que dans The Core, il faut quand même le dire), qui maniera le cynisme, l’humour noir et un certain détachement à la limite du jouissif pour non pas nous faire croire que fumer est bien, mais bien pour nous amener sur les dérives d’un système.
Jason Reitman, avec ce premier film arrive à peu près à ses fins, peut-être ne titille-t-il (amusant, comme tournure, ça) suffisamment l’opinion, mais le film est prenant, et amusant : dès le début on se prend d’intérêt pour ce beau lobbyiste qui porte ses épaules avec un aplomb ahurissant l’une des branches les plus controversées de ces dernières années, et pourtant malgré son cynisme à toute épreuve, le spectateur s’intéresse à lui, à se vie, à son devenir, le tout porté par des séquences à l’humour très prononcés, un humour fin, noir et plaisant.

Pour un premier long-métrage, Jason Reitman réussit son coup, il amène le spectateur sur son terrain, aidé par le jeu d’un Aaron Eckhart tout à son personnage, une intrigue simpliste et pourtant prenant et la touche d’humour qui fait que tout passe sans qu’on s’aperçoive que le temps passe et que le film est déjà fini.
Une bonne histoire, une bonne réalisation et de l’humour : j’aurai presque envie de me mettre à fumer pour si ça fait apparaitre d’autres films aussi bien que ce Thank you for smoking.

Vu la prestation de Aaron Eckhart dans ce film, ça me d’autant plus attendre la sortie du Dahlia Noir, d’après James Ellroy… et dans un autre registre, de Last Kiss, le nouveau film de Zach Braff (réalisateur de Garden State et médecin délirant de Scrubs)


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