Sylvain Mirouf’s Style
Trop fatigué pour aller faire un tour sur les dance-floors vendredi dernier, je me suis gentiment contenté d’aller faire un tour dans ma salle obscure favorite.
Plein de perplexité devant les films proposés au moment de choisir, j’ai fini par me dire qu’un film avec Jessica Biel ne serait pas si mal, je me suis donc rendu à la projection de The Illusionist (L’Illusionniste en VF pour ceux qui n’auraient pas compris), le premier long métrage de Neil Burger.
Alors, abracadabra, je vais faire apparaître un pitch :
Vienne, dans les années 1900. Surgit un jour le charismatique et mystérieux illusionniste Eisenheim, qui ne tarda pas à devenir l’homme le plus célèbre de la ville, l’incarnation vivante d’une magie à laquelle personne n’osait plus croire…
Mais la gloire d’Eisenheim est intolérable au Prince héritier Leopold, dont la popularité décroît à mesure que grandit celle de ce showman consommé. Rationaliste convaincu, avide de pouvoir, le Prince a une raison supplémentaire de jalouser Eisenheim : ce dernier fut le grand amour de jeunesse de sa fiancée, la belle Sophie von Teschen, qui nourrit encore pour lui de très tendres sentiments.
Décidé à écarter ce rival, Leopold charge son homme de confiance, l’inspecteur Uhl, d’enquêter sur l’illusionniste et de dévoiler ses impostures. Une partie serrée s’engage entre les deux hommes…
Neil Burger nous met sous la dent son deuxième long métrage, qui est en fait son premier long distribué en France, et qui est aussi par la même occasion l’adaptation d’une nouvelle de Steven Millhauser sobrement intitulée « Eisenheim, the illusionnist« .
Premier tour de magie : comment tirer un véritable long métrage en partant d’une nouvelle peu épaisse ? La réponse est pourtant simple : Difficilement !
Et ça se ressent tout au long du film : la difficulté d’adaptation conduit à donner un film facile (étonnant ? non…) : facile quant aux méthodes de réalisation, facile quant aux retournement de situations, facile quoi….
Dommage de tomber dans tant de facilité surtout si l’on compare la partie réalisation à la partie interprétation : toute la notion de thriller fantastique est bien menée, intéressante et surtout très bien portée par Edward Norton et Paul Giamatti qui offrent une véritable ampleur aussi bien à leurs rôles qu’à la trame de l’histoire.
Malheureusement Jessica Biel et Rufus Sewell sont un poil en dessous, leurs rôles même étant survolés et sous-exploités, cela fait partie des manques qui se font sentir tout au long du film.
The Illusionist est empli d’intention louable mais cela ne suffit pas à en faire un grand film : on sort de la projection avec l’impression d’avoir vu un film moyen, l’impression d’avoir assisté à un gâchis, dommage pour une première mise en avant de Neil Burger.
Sinon, comme d’habitude,sous peu la critique complète sera est sur Le-HibOO
Tags : Edward Norton, Jessica Biel, Neil Burger, Paul Giamatti, Rufus Sewell, The Illusionnist