Fallait pas avoir peur…

Luc nous avait prévenu en nous parlant de son spectacle, une pièce de théâtre de cinq heures ne devait pas nous effrayer.
Et il avait bien raison : certes, allez voir une pièce aussi longue alors même que je ne n’avais dormi que deux heures la nuit précédente était une sorte de gageure mais je ne suis plus à ça près…

Malgré la longueur Nous nous cacherons sous des pluies de feuilles sèches et nous attendrons, encore, le sifflement de la correspondance n’est pas une pièce difficile à voir : on ne sent pas le temps passer, l’histoire est très prenante, très déstabilisante, alterne entre l’humour, la dérision et le drame intense, un drame parfois très shakespearien d’ailleurs.

Le public lui-même est parfois mis à contribution : pour gouter un peu de charcuterie, pour faire un élève dans une des scène ou même pour se retrouver à danser sur avec des acteurs très disco sur I can’t take my eyes off of you…. bon évidemment, il fallait que dans ce cas ça tombe sur moi, de toute façon, me connaissant il ne pouvait en être autrement (tant qu’à être ridicule, j’aime le faire à fond !)

Mais plus que la pièce elle-même, ce sont les comédiens qui font beaucoup dans la très impression que l’on conserve en sortant du spectacle : tenir cinq heures est déjà une performance en soi, mais c’est lorsqu’on se trouve face à l’énergie qu’ils déploient, l’implication dans leurs rôles tout au long de la pièce et y compris à la fin que l’on est le plus impressionné.
Le travail, l’implication, la justesse du jeu et de sentiments forcent le respect, il n’y a rien d’autre à dire !

Et ce mélange de performances d’acteurs et de justesse de l’écriture est un rien frustrant : eh oui, frustrant de constater que pour un tel travail nous nous retrouvons à peine une dizaine de personne à assister au spectacle.
Et là, je le dis, il reste encore quelques représentation, il faut y aller, un telle pièce mérite amplement d’être vue, le mérite même bien plus que beaucoup de pièces présentées dans les théâtres !
Alors,oui, ça oblige à se bouger jusqu’aux Arènes de Nanterre, mais le plaisir de voir une telle pièce et de récompenser le travail fait par le Théâtre des Egrégores mérite bien de bouger un peu son cul !

Dates et heures :
les 2 et 9 Novembre 2007 à 18h
les 3, 4, 10 et 11 Novembre 2007 à 17h

Lieu :
Les Arènes de Nanterre (Chapiteau bleu)
220 avenue de la République
92000 NANTERRE
RER A : Nanterre Université
01 40 44 87 69 (Pour les réservations)


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