Se faire Lannion

Il y a des années qui partent mal…. à la base, ce n’est pas de moi qu’il s’agit cette fois, 2010 démarrait pas forcément plus mal que 2009 n’avait fini.
Mais forcément, par rebond, il aurait été étonnant que je ne me retrouve pas affecté : à tel point que mon mois de janvier qui promettait d’être plus tôt sympa se charge tout soudain… et ça va commencer par une balade bretonne du côté de Lannion dès la semaine prochaine.
Que ce soit Lannion, ne me pose plus de problèmes que ça…. hormis, peut-être, le fait de devoir sécher une séance des Impromptus de la Joute, mais j’arriverai à survivre à ça.

Ce qui me gène le plus au départ, c’est plutôt de me lancer dans une activité de formation sur un produit que je ne connais pas parfaitement, voir même que je ne connais pas assez : là ce n’est plus une question de peur ou de peur du ridicule, c’est juste un problème de scrupules…. mais ce n’est pas la première fois que je me retrouve à former sans maîtriser parfaitement mon sujet, et jusque là, ça ne m’avait jamais posé de problèmes… finalement, ça n’est pas sans me rappeler un passage du Neveu de Rameau, que j’ai vu le WE du Nouvel An (eh oui, le 1er Janvier, je n’ai pas grand chose d’autre à faire que d’aller voir Le Neuveu de Rameau de Diderot au théâtre Le Ranelagh), un passage qui traitait de l’enseignement et du fait qu’il était impossible de former et de connaitre son sujet dans le même temps :

C’est qu’ils auraient passé leur vie à les étudier Il faut être profond dans l’art ou dans la science, pour en bien posséder les éléments. Les ouvrages classiques ne peuvent être bien faits, que par ceux qui ont blanchi sous le harnais. C’est le milieu et la fin qui éclaircissent les ténèbres du commencement. Demandez à votre ami, monsieur d’Alembert, le coryphée de la science mathématique, s’il serait trop bon pour en faire des éléments. Ce n’est qu’après trente à quarante ans d’exercice que mon oncle a entrevu les premières lueurs de la théorie musicale.

En fait, je crois que pour la semaine qui vient, je serai plus proche du 2ème laïus, plus en phase avec ce que je vais faire :

Non, ma foi; et c’est pour cela qu’il y en avait de pires que moi: ceux qui croyaient savoir quelque chose. Au moins je ne gâtais ni le jugement ni les mains des enfants. En passant de moi, à un bon maître, comme ils n’avaient rien appris, du moins ils n’avaient rien à désapprendre; et c’était toujours autant d’argent et de temps épargnés.

En tout cas, quelque soit la semaine que je vais avoir à passer, c’est demain que je vais le regretter, ave cun TGV partant de Paris à 7h00, je sens que je vais devoir me lever très, trop tôt…


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